Photo : Makine F. La grève à laquelle a appelé le Conseil national des travailleurs communaux (CNTC), affilié au Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap), n'est pas vraiment ressentie. Au deuxième jour de débrayage, les 57 Assemblées populaires de la capitale ont fonctionné de manière ordinaire. Il semble que les communaux n'ont pas été sensibles aux différents appels à la grève lancés par le Snapap. Par contre, le Conseil se dit «satisfait» du mouvement de protestation. D'un autre côté, la Fédération nationale des fonctionnaires des communes (FNFC) relevant également du Snapap, a décidé, à travers un communiqué rendu public, d'annuler la grève nationale prévue initialement les 20, 21 et 22 septembre. Cette décision a été prise suite à la rencontre qui a réuni le secrétaire général du Snapap, Belkacem Felfoul, et le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, au cours de laquelle le ministre a «promis que le statut particulier des fonctionnaires des communes sera promulgué au cours de cette semaine». Le communiqué précise que le statut est «en phase de signature». La Fédération a, par conséquent, appelé ses adhérents au «respect» du contenu du communiqué. Contacté, le président du CNTC, Ali Yahia, dément l'information. Selon lui, les travailleurs ont fortement adhéré au mouvement de débrayage avec un taux de participation de 80% sur tout le territoire national, au premier jour du mouvement. «Certaines villes ont atteint les 100% telles que Sétif, Guelma, Bel-Abbès, Khenchela, El Oued, Bejaia et Tizi Ouzou», a-t-il précisé. Selon lui, le taux de suivi dans d'autres wilayas varie entre 60 et 80%. Le syndicaliste a dénoncé le travail de sape entamé par des travailleurs affiliés à l'UGTA dans certaines communes, visant à déstabiliser l'action revendicative. Comment expliquer que les APC fonctionnent et les citoyens retirent leurs pièces administratives ? Le président du CNTC déclare que «l'administration essaye toujours de casser nos mouvements de grève. Elle emploie tous les travailleurs contractuels, recrutés dans les différents dispositifs de l'emploi, pour prendre le relais des fonctionnaires qui ont le contact direct avec la population». Le CNTC campe sur ses positions. M. Ali Yahia indique que «le mouvement de grève continuera jusqu'au 26 septembre pour réclamer l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs.» Les travailleurs communaux réclament la promulgation d'un statut particulier ainsi qu'un nouveau régime indemnitaire. «Nous sommes le seul secteur qui n'a pas eu son statut particulier», s'offusque M. Ali Yahia. Par ailleurs, la Fédération nationale des travailleurs des collectivités locales et de l'administration, affiliée à l'UGTA, a décidé d'annuler la grève annoncée pour le 25 du mois de septembre. Cette décision a été prise suite au communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, du 14 septembre, et qui affirme que les dossiers du régime indemnitaire et des statuts relatifs aux collectivités locales ont été transmis au service du secrétariat général du gouvernement pour adoption et publication. Sur le terrain, aucun mouvement de contestation n'est à signaler. Les différentes APC que nous avons contactées ont indiqué que leurs services fonctionnaient normalement.