Une douzaine d'employés de l'Entreprise de transport urbain et suburbain de la wilaya d'Alger (Etusa) menacent d'entrer en grève de la faim si la direction ne leur verse pas la totalité de leur dû estimé, selon eux, à plus de 9,56 millions de dinars. Ce montant représente la totalité des indemnités que les plaignants estiment être leur droit, suite à la compression d'effectifs décidée en 1998 par l'administration de l'Etusa. Confrontée à une délicate situation financière, l'entreprise a vu son effectif réduit de 320 travailleurs. «Nous allons entamer une grève de la faim dès dimanche prochain si la direction ne répond pas favorablement à notre doléance», menace M. Mohamed Kherroubi, syndicaliste et ancien SG chargé de l'organique au sein de la section syndicale «Réseaux» à l'Etusa. Il demande que soit «diligentée une commission d'enquête à même de mettre toute la lumière sur cette affaire». Mieux, les plaignants se disent «prêts à fournir tous les documents attestant que cet argent a été détourné».De son côté, la direction de l'entreprise, par la voix de M. Mohamed Saïd Charef, assistant du directeur général, a récusé les accusations proférées par les plaignants. Selon lui, une partie des 320 travailleurs licenciés l'ont été suivant des critères prédéfinis par l'administration. C'est ainsi qu'une partie des effectifs licenciés est partie à la retraite, tandis qu'une autre, 110 employés plus exactement, a été réintégrée en 2007. «Ils (les plaignants, ndlr) veulent qu'on leur verse 9 ans de salaire alors même qu'ils ne travaillaient pas», explique M. Charef. Le directeur des Ressources humaines, M. Terriche, a abondé dans le même sens. A en croire les deux responsables, les plaignants n'ouvrent pas droit à des indemnités. D'ailleurs, avance le DRH, une bonne partie des plaignants a été déboutée par la justice à la suite d'une action en justice intentée par les employés contre la direction. Y. D.