Les ex-travailleurs de l'Etusa (Régie algéroise de transport urbain), « compressés illégalement en 1998 », déclarent maintenir la grève de la faim entamée depuis le 28 octobre 2006 dans le parvis du siège de l'UGTA. La poursuite du mouvement se justifie maintenant, selon les grévistes, après que la direction générale de l'entreprise publique eut encore « refusé de se conformer aux lois de la République ». L'Etusa est accusée d'avoir trompé le président de la fédération (UGTA) des transports. Le collaborateur de Sidi Saïd, pour rappel, a pris part, il y a une semaine, à une réunion de médiation au siège de la régie, à l'issue de laquelle il était entendu que le problème posé par les grévistes allait être « totalement » réglé. « Finalement, rien n'a été fait, le problème demeure posé et la balle est de toute évidence dans le camp de l'Etusa », indiquent les grévistes. Les travailleurs réclament leur réintégration à leur poste ainsi que leurs indemnités qu'ils n'ont pas perçues, rappellent-ils, depuis 1998. Tout a commencé par une compression « irréfléchie » des effectifs au sein de l'Etusa qui avait concerné au total 302 travailleurs. Si 144 parmi eux, selon leurs témoignages, ont pu être admis à la Caisse nationale de chômage et d'autres réintégrés à leurs postes, 36 cas se trouvent aujourd'hui ni réintégrés ni indemnisés et leurs dossiers rejetés par la CNAC.