L'image de la cité passe par la gestion de l'hygiène publique. Tout dépend de la prise en charge de cette dernière par la municipalité. Une obligation pour les élus qui doivent se soucier de la salubrité de leur ville et du cadre de vie de leurs administrés. Mais le travail sur le terrain laisse beaucoup à désirer, vu l'état dans lequel se trouvent nos quartiers. Poubelles crasseuses et qui débordent, immondices jonchant les trottoirs et les caniveaux, sacs éventrés sur la chaussée, nos villes sont repoussantes de saleté. Le manque de moyens humains et surtout matériels est souvent mis en évidence par les concernés par la question. Il s'agit de ramasser chaque jour plusieurs dizaines de tonnes d'ordures dans chaque wilaya, alors que les équipements nécessaires ne sont pas toujours disponibles, comme il ressort des reportages de nos confrères dans les différentes wilayas. Il est relevé çà et là qu'il faudrait dix fois plus de camions et de bennes tasseuses, là où il y en a juste de quoi s'occuper d'un quartier. Comme il faudrait renouveler le matériel dont la vétusté entraîne des pannes à répétition qui empêchent le ramassage régulier. Toujours est-il que la situation est telle que des entreprises publiques et privées sont appelées à la rescousse. Elles interviennent aussi bien dans le ramassage des ordures que dans l'assainissement. Cela devrait avoir pour effet de multiplier le nombre de rotations et, de ce fait, une meilleure gestion de l'hygiène. Mais c'est peine perdue devant l'absence de civisme des citoyens qui déposent leurs déchets à toute heure de la journée, et qui créent des décharges sauvages là où cela les arrange. C'est ce qui explique d'ailleurs que les différents dispositifs n'aient pas encore donné de résultats. Le programme national pour la gestion intégré des déchets municipaux (Progdem) mis en place en 2001 pour la période 2001-2005 peine à aboutir, et c'est vraisemblablement sur l'éducation des citoyens qu'il faudra miser. Par tous les moyens. De la sensibilisation jusqu'à l'imposition de sanctions. R. M.