Le mouvement de redressement du FLN franchit un nouveau pas. Il organise, les 13 ou 14 du mois en courss une «conférence des cadres» du mouvement de redressement à Alger. Selon Salah Goudjil, coordinateur du mouvement, rencontré hier dans les couloirs de l'Assemblée nationale, cette rencontre est une réponse à celle organisée la semaine précédente par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN Avant cette étape «organique», les redresseurs s'organisent. Ils comptent constituer, dans les prochains jours, un «groupe parlementaire» parallèle à celui qui représente le parti au sein de l'Assemblée populaire nationale. Salah Goudjil et Mohamed-Seghir Kara, deux principales figures des redresseurs, ont avancé que d'ores et déjà «une vingtaine de parlementaires» ont rejoint les rangs. Les deux responsables, qui se sont exprimés séparément, ont cependant refusé de citer des noms. «Vous allez les reconnaître lors des débats sur les réformes. Ils vont donner des positions différentes de celles des députés restés fidèles à Belkhadem», a seulement répondu Salah Goudjil. Le coordinateur du mouvement de redressement persiste dans la logique de mener des listes parallèles à celles du parti lors des élections de 2012. «Nous allons nous présenter en conformité avec la nouvelle loi sur les parti. En tout cas, les gens connaissent les militants FLN, même si nous n'allons pas nous présenter sous la bannière du parti», a indiqué Salah Goudjil. Pour éviter un nouvel éclatement au parti, Abdelaziz Belkhadem a nommé tous les députés, les sénateurs, les mouhafedhs et les membres du Comité central dans la commission de préparation des élections. «C'est la meilleure façon de diluer les responsabilités», a commenté Mohamed-Seghir Kara. Le mouvement de redressement a été créé en janvier dernier. En plus du départ de Abdelaziz Belkhadem que réclame une partie des militants, le groupe demande essentiellement l'organisation d'un Congrès extraordinaire. C'est ce que le secrétaire général du FLN refuse jusqu'à présent. A. B. Ziari considère les libertés publiques comme un «concept à plusieurs sens» Abdelaziz Ziari considère que «les libertés publiques» sont un «concept à plusieurs sens». C'est le motif invoqué par le président de l'Assemblée populaire nationale pour rejeter la demande de constitution d'une commission d'enquête parlementaire sur «la situation de la pratique des droits civiques et politiques ainsi que les libertés publiques». La demande émane de plusieurs parlementaires, dont Ali Brahimi, député de Bouira. C'est à ce dernier que la missive de Ziari a été destinée. Le document considère que la proposition ne «concerne pas une question d'intérêt public». Pis, il annonce que la proposition ne correspond pas à certains textes de loi. «Ce sont les loi qui nous permettent de déposer ce genre de demandes qu'il nous évoque pour nous refuser ce droit», a commenté Ali Brahimi d'un air sarcastique. A. B.