Pour la 4ème année consécutive, le Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) et se tiendra du 5 au 8 octobre sur l'esplanade de Riad El Feth. A cet effet, une cérémonie d'ouverture officielle a eu lieu mardi dernier en présence de la plupart des invités du Fibda et des responsables du ministère de la Culture. Après la zorna et traditionnel lâcher de ballons, les organisateurs du Fibda ont procédé au vernissage des diverses expositions dont le nombre s'élève à 13. Abritées par de petits chapiteaux ou plutôt bulles comme se plaisent à les nommer les organisateurs, le public aura le privilège de redécouvrir les œuvres du bédéiste Mahfoud Aider dans une exposition hommage, l'un des fondateurs d'El Menchar (célèbre hebdo satirique) et lauréat du prix d'honneur de ce 4ème Fibda. Au niveau d'un autre chapiteau, plus grand cette fois, se tient une exposition géante regroupant les planches de bédéistes venus de divers horizons. Entre Algériens, Marocains, Français, Belge, Egyptiens et bien d'autres, les visiteurs pourront ainsi se plonger au cœur du 9ème art. Sans oublier, bien sûr, les œuvres des jeunes participants au concours lancés par le festival. Mais ce qui captera l'attention est sans doute l'exposition-hommage au 17 Octobre 1961, organisée par l'association «Au nom de la mémoire». Par ailleurs, et comme à l'accoutumée, un bon nombre d'éditeurs exposent au sein du Fibda où ils dévoilent leur dernières publications dans le domaine de la bande dessinée. On y retrouve les pionniers de l'édition des mangas, à savoir Z. link, avec plus de quatre nouveaux albums faits par des artistes algériens. Dans le stand Z Link, on retrouve aussi plusieurs numéros de la revue Laabstore qui a fait émerger un grand nombre de jeunes talents. Durant le Fibda, ce stand abritera également un concours de Costplay, qui consiste à élire le meilleur déguisement d'un héro de bande dessinée. A ses côtés, on retrouve les stands des éditions Lazhari Labter, Enag mais aussi Dalimen avec en prime le dernier album du Hic «Dégage» et le dernier numéro de la revue El Bendir. Concernant les éditeurs étrangers, ils sont représentés par les éditions le Prince du Sahel de Bamako venues présenter la bande dessinée «Le Mali de Madi». Confectionnée par des artistes africains, cette bande dessinée relate l'histoire contemporaine du Mali. Elle est le 1er numéro d'une longue série à venir et cela dans le but de promouvoir la culture malienne. Présente également au Fibda, l'association Ki Label du Congo avec une revue de bande dessinée sur l'histoire du Congo. Mais que serait le Fibda sans sa fameuse boutique qui trône à l'entrée offrant un grand nombre d'albums de BD dont des classiques de chez Marvel ! Sur les étals aussi, les albums faits en hommage au 17 Octobre 1961 ou encore le dernier album de chez Dalimen «Monstres», fruit d'un atelier avec Etienne Shreder et des étudiants à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts. Cette soirée inaugurale a pris fin avec une cérémonie de remise des prix dont Aider est lauréat du prix d'honneur, Francis Groux lauréat du prix de la reconnaissance et le défunt Brahim Guerroud lauréat du prix du patrimoine. Caricaturiste du quotidien El Moudjahid, Guerroud fut lâchement assassiné en 1995. Une exposition-hommage lui est également dédiée dans ce 4ème Fibda. Le Fibda, c'est aussi des projections de films, des conférences thématiques, des tables rondes mais aussi et surtout des ateliers de travail. W. S.