Photo : M. Hacène De notre correspondant à Tizi-Ouzou Malik Boumati Depuis le transfert de la gare routière de Tizi-Ouzou vers la nouvelle gare multimodale située près du village de Bouhinoun et sur la rocade-sud de la ville, les usagers des services de transport public vivent un problème sérieux avec le manque de navettes de et vers les gares intermédiaires desservant les différentes localités de la wilaya. La trentaine de trolleys de l'Entreprise de transport urbain et suburbain de Tizi Ouzou (Etusto), créée spécialement en prévision de la mise en service des nouvelles gares routières, n'arrivent toujours pas à assurer les navettes nécessaires pour prendre en charge les nombreux usagers des transports publics, depuis le transfert très mouvementé, l'été dernier, de la gare routière et les différentes stations de fourgons éparpillées dans différents quartiers de la ville des genêts. Au point où les pouvoirs publics, notamment la direction des Transports et l'entreprise publique susmentionnée, ont du faire appel aux propriétaires de trolleys privés pour pallier à ce manque qui met les usagers, notamment les milliers de travailleurs qui rallient quotidiennement le chef-lieu de wilaya, dans une difficulté inextricable. Finalement, les quelques vingt trolleys privés supplémentaires appelés à la rescousse par les pouvoirs publics n'ont pas été d'un grand secours dans la mesure où la crise reste entière en ce qui concerne le transfert des voyageurs vers les trois gares intermédiaires situées à la sortie est de la ville. Particulièrement, durant les heures de pointe où l'on trouve souvent, au niveau des endroits choisis comme arrêts et escales, des dizaines d'usagers attendant pendant longtemps l'arrivée des bus de transport urbain publics et privés. Visiblement, le retour à la normale dans le secteur des transports n'est pas encore dans les cordes des services de la direction des transports de la wilaya dont le directeur semble avoir agi dans la précipitation dès le mois de juin pour que la situation ait le temps de se stabiliser pour la rentrée sociale de ce mois de septembre. Il est vrai que le mouvement de grève mené par les transporteurs de bus pendant près de deux mois a pris fin, même si leur retour a été scandaleusement ponctué par une hausse des prix des billets allant jusqu'à 50 %, mais la situation globale n'est pas encore au top du fait justement de ce cafouillage subi par les seuls usagers des transports publics. Et l'exemple de l'arrêt de l'avenue Abane Ramdane, au niveau du square du premier novembre est éloquent. Le trottoir est tout le temps bondé de monde, y compris durant le week-end. L'on parle souvent de la prochaine arrivée d'une vingtaine de bus qu'aurait commandé l'entreprise publique de transport mais ces véhicules tardent à venir depuis le temps que cette information a circulé dans le milieu de la presse. Et si cela pourra à coup sûr atténuer cette pression qui pèse sur les habitants de toute la wilaya de Tizi-Ouzou dont une bonne partie transite quotidiennement par le chef-lieu de wilaya, il n'en demeure pas moins que les responsables de l'Etat et ceux de l'ETUSTO seront appelés, même à moyen terme, à faire d'autres commandes de moyens de transport pour cesser leur collaboration, mise en place dans l'urgence, avec les opérateurs privés. Ces derniers utilisent en effet des trolleys vétustes qui ne répondent pas aux normes de sécurité et de confort dans les transports.