Photo : S. Zoheir Synthèse de Salah Benreguia La réhabilitation des PME en difficulté financière, une opération décidée lors de la tripartite du mois de mai dernier, avance selon le deuxième responsable de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). M. Benkhalfa, qui s'exprimait jeudi dernier sur les ondes de la Radio nationale, a même avancé le chiffre de 180 dossiers en cours de traitement en vue de bénéficier du mécanisme de rééchelonnement. «Quelque 170 à 180 dossiers d'entreprises postulant au rééchelonnement sont actuellement en cours de traitement dont certaines en ont déjà bénéficié. C'est un segment important du tissu d'entreprises qui pourra rebondir grâce à l'allègement de la contrainte financière, avec comme objectif l'amélioration du management, le développement des performances et la diminution des coûts partagés entre les pouvoirs publics, les banques et les entreprises», selon le délègue général de l'ABEF. Ce responsable affirme également que ce dispositif est destiné à des entreprises en difficulté financière mais qui sont commercialement viables avec encore des perspectives de développement. «L'opération de recensement des ces entreprises sera clôturée en décembre prochain», précise-t-il. Et d'ajouter que les entreprises PME asphyxiées par le poids de l'endettement, pourront, grâce à un recouvrement de leurs charges par le Trésor pour une durée d'une à deux ans et une diminution des coûts des crédits bancaires, rebondir et améliorer la qualité de leurs produits. Concernant le coût des intérêts bancaires appliqués aux PME, considérés comme élevés, M. Benkhalfa rappellera que «l'Algérie est l'un des rares pays où les crédits (taux d'intérêt) sont inférieurs à l'inflation», et que le rééchelonnement s'opérera sur un taux pivot autour de 6,5%, avec une bonification de 2% pour les investissements. A propos des financements accordés par les banques algériennes, ils devraient atteindre, selon la même source, quelque 3 800 milliards de DA en 2011. «Le volume de financements et de crédits accordés (par les banques) qui a augmenté de 17% entre 2009-2010 et de 18% en 2011, devrait atteindre 3 800 milliards de DA début 2012, tous financements confondus», a expliqué plus loin M. Benkhalfa.S'agissant de la création de banques spécialisées notamment pour le financement de l'investissement, le responsable de l'ABEF a souligné que les banques algériennes ne peuvent opérer dans un seul secteur car le «risque encouru est trop important» en cas de crise dans ce secteur. Selon l'invité de la radio, les métiers de financement des investissements et de capital investissement font actuellement l'objet de financement, de formation et d'organisation dans les banques, avec aussi pour objet le développement de la mission conseil aux entreprises.