ambiance plutôt morose hier, au premier jour de la rentrée universitaire 2008/2009, à l'intérieur de la faculté de Beni Messous à Alger. Le moral des nouveaux bacheliers inscrits dans les spécialités LMD ne semble pas être au beau fixe. C'est encore les inscriptions, les recours et d'autres problèmes de transfert à régler avant de commencer les cours, sans compter l'affichage des résultats des examens de rattrapage des classes des 2ème et 3ème années. «Il n'y a pas cours aujourd'hui», affirme, dépité, un jeune étudiant à sa sortie de l'établissement. Il demande à son camarade de l'accompagner pour des analyses médicales à faire au centre-ville. «Je ne vois pas pourquoi ils nous demandent de faire des analyses… Et pourquoi attendre le jour de la rentrée ?» poursuit-il, indigné. «Je viens pour m'inscrire… Je n'ai pas pu le faire avant», confie une jeune étudiante, tout à fait calme et sereine. «Ce n'est pas trop tard. D'ailleurs, je ne suis pas la seule à m'y prendre avec du retard. Il y a toute une file devant le département où je dois m'inscrire.». «Je suis venu faire un transfert vers l'ancien système. Je ne suis pas très chaud pour le LMD», affirme un autre étudiant en sciences de l'information et de la communication. Ce jeune n'est pas le seul à attendre la dernière minute pour régler son problème de transfert. «Il y en a beaucoup qui sont venus pour des transferts du LMD à l'ancien système et vice versa», confie un responsable de l'administration. «Ils avaient pourtant suffisamment de temps pour venir régler leurs problèmes avant la rentrée officielle. Ils ont préféré attendre la fin de l'été et du Ramadhan…» poursuit-il sans pour autant se fâcher, considérant la chose normale en pareille circonstance. Une chose est sûre, les étudiants n'étaient pas tout à fait à l'aise hier dans leur établissement d'accueil. «Personne ne nous oriente», «je ne sais pas quoi faire», «je ne sais pas dans quel groupe je suis affecté», disent de nombreux étudiants. «Il y a beaucoup de monde aujourd'hui. C'est pour cela que les nouveaux étudiants semblent être perdus parmi les anciens. C'est aussi aujourd'hui que beaucoup sont venus pour s'inscrire ou faire des transferts, alors qu'ils auraient dû faire cela bien avant», explique un autre responsable de l'administration. Ce dernier explique qu'il a été prévu de placer des agents d'accueil dans différents endroits de la faculté, particulièrement devant les façades où sont affichés les emplois du temps. Ces agents sont chargés de renseigner et d'orienter les étudiants vers leurs départements et leurs classes. Ce qui n'a pas été fait en raison du nombre élevé des étudiants et de leurs parents arrivés dans la faculté en ce premier jour de la rentrée : «Il fallait mettre les agents à l'entrée de l'établissement mais aussi à l'extérieur pour surveiller. Il faut tout surveiller même le mouvement des voitures…» Notre interlocuteur assure que tout va rentrer dans l'ordre à partir d'aujourd'hui et que les cours débuteront au plus tard demain. Interrogé sur le nombre des nouveaux bacheliers inscrits dans le nouveau système LMD, le coordinateur adjoint de la cellule LMD de l'université d'Alger, M. Tarek Guerrach, avance un chiffre de 3 800 à 4 000 dont 1 800 sont envoyés à la faculté de Dély Brahim dans d'aussi bonnes conditions d'études que celles de la faculté de Beni Messous. Ce qui dénote l'intérêt accordé par les étudiants à ce système malgré les réticences d'autres étudiants, de leurs parents mais aussi de certains enseignants. K. M.