Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Les deux syndicats UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) et SNAPEST (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) emboîtent le pas au SNTE (Syndicat national des travailleurs de l'éducation) et au CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique). Ils gèlent leur mouvement de grève et annoncent une reprise totale des cours à travers tous les établissements scolaires du pays. L'UNPEF à partir d'hier et le SNAPEST à partir d'aujourd'hui, soit une journée de grève de plus pour le premier et deux journées de plus pour le second, par rapport aux deux autres syndicats initiateurs du large mouvement de protestation.Contacté par téléphone, le porte-parole du SNAPEST, Meziane Meriane, indique qu'il a été reçu hier par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, et ont convenu d'une série de mesures jugées satisfaisantes. Le représentant du SNAPEST cite notamment deux points : le paiement des arriérés des salaires et l'application de la nouvelle grille des salaires. «Le ministre s'est engagé au paiement des arriérés de salaires au bout de 11 mois seulement, au lieu de 18, et à l'application de la nouvelle grille des salaires à partir de décembre 2011». D'autres décisions ont été prises et le SNAPEST en est satisfait. Raisons pour lesquelles il a décidé de geler la protestation. De son côté, l'UNPEF a annoncé son gel de la grève, dimanche dernier, mais a menacé de reprendre la protestation le 15 novembre prochain si ses revendications portant sur les primes des régions du Sud et des économes, ainsi que la révision du volume horaire des établissements primaires et les activités périscolaires… ne sont pas satisfaites. Pour ce qui est du régime indemnitaire et du statut particulier, l'UNPEF se montre confiante : «C'est désormais le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui se charge du problème. Il a donné instruction au ministre pour faire le nécessaire, dans les plus brefs délais, de façon à répondre favorablement aux doléances de tous les travailleurs du secteur.»Ainsi, tous les syndicats autonomes de l'Education nationale ont renoncé à leur action protestataire. Celle-ci s'annonçait dure et longue, après l'alliance syndicale et la menace d'aller vers une grève nationale illimitée. Le spectre de la grève nationale, voire de l'année blanche disparaît… au grand bonheur des parents d'élèves, qui n'ont eu de cesse d'exprimer leur indignation devant ce phénomène de grèves à répétition. Pour les rattrapages, les enseignants en grève s'engagent à faire le nécessaire pour combler le retard.