Photo : M. Hacène Par Ali Boukhlef Les relations entre l'Algérie et la Libye se normaliseront davantage à l'occasion de la visite, «dans les tout prochains jours», d'une délégation du CNT à Alger. C'est l'annonce faite, hier en fin de matinée, par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Le ministre a animé une conférence de presse conjointe avec son homologue portugais, Paulo Portas, à Alger.«Je confirme qu'une délégation du Conseil national de transition libyen va effectuer, dans les tout prochains jours, une visite de travail dans notre pays. La délégation comprendra des diplomates et des responsables sécuritaires de premier plan. Ce sera l'occasion de conforter encore nos relations et d'approfondir les liens d'amitié qui nous lient à nos frère libyens», a répondu le ministre à une question d'un confrère. Mourad Medelci n'a cependant donné ni la date de la visite ni les personnes qui la composeront.L'autre dossier régional dans lequel l'Algérie est impliquée est la Syrie. Le ministre des Affaires étrangères algérien fait partie d'une délégation de cinq chefs de la diplomatie que la Ligue arabe a chargé d'aller demander aux dirigeants syriens de privilégier une solution politique à la crise. Il s'agit des ministres du Qatar, Algérie, Soudan, Egypte, Oman et du secrétaire général de la Ligue arabe. «Nous avons discuté de proposer une conférence d'entente nationale à nos amis syriens. J'espère que le président al-Assad acceptera la délégation de la Ligue arabe pour permettre aux Syriens de renouer le dialogue et faire sortir leur pays de cette crise», a commenté le ministre des Affaires étrangères d'Algérie. Une initiative que son homologue du Portugal, Paulo Portas, trouve «positive».Il est évident que les relations économiques ont dominé les entretiens entre le ministre portugais et ses vis-à-vis algériens, dont le président de la République, qui l'a reçu en fin de matinée. Le Portugal vit une crise économique difficile. «Nous estimons que les entreprises portugaises ont trouvé, en le marché algérien, l'oxygène qui leur permet de respirer en cette période de crise», a commenté le chef de la diplomatie portugaise. «Nous n'avons pas prévu d'aide directe à nos amis portugais. Ils ont les moyens de sortir de cette crise. Ils peuvent également compter sur des organismes régionaux ou internationaux. Mais, le fait d'ouvrir notre marché aux entreprises portugaises est en soi une manière pour nous d'aider le Portugal», a, quant à lui, répondu le ministre algérien.L'Algérie constitue, pour le Portugal, le deuxième grand client africain après l'Angola. Les échanges des 7 premiers mois de l'année en cours ont déjà dépassé, en termes de volume, les chiffres de toute l'année dernière, a affirmé le ministre portugais. Pour booster encore cette coopération, une délégation d'hommes d'affaires portugais va séjourner en Algérie dans les prochains jours. Ils vont tenter de trouver des partenaires dans notre pays.