Londres et Alger sont satisfaites de leur coopération dans divers domaines, notamment la lutte antiterroriste. Au-delà du constat, les deux pays ont souligné qu'il reste beaucoup de potentiel à développer entre les deux pays, notamment dans les industries de la défense des deux pays. Cela a été affirmé à l'issue d'une visite de travail de deux jours en Algérie, qu'a effectuée le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. Laquelle visite «intervient dans un contexte politique régional arabe marqué par de grands changements, reflète la volonté des deux pays de poursuivre le dialogue politique initié au cours des dernières années», a souligné un communiqué des Affaires étrangères. William Hague a d'abord salué tous les efforts consentis par l'Algérie et son rôle dans la lutte antiterroriste, annonçant que la priorité de la Grande-Bretagne dans le domaine de la coopération sécuritaire avec l'Algérie est d'arriver à une «action effective» pour contrer le terrorisme dans la région du Maghreb. «Nous avons une coopération particulièrement forte dans ce domaine (avec l'Algérie), mais il reste beaucoup de potentiel à développer entre les industries de la défense des deux pays», a ajouté M. Hague, hier, à l'issue des entretiens qu'il a eus avec le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, hier à la Résidence El Mithak. «Nous respectons la culture et l'Histoire de chaque nation et nous sommes disposés à collaborer avec l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Mais ce qui est très important est d'avoir, en même temps, la liberté et la stabilité. Nous ne pouvons pas avoir l'un sans l'autre», a souligné M. Hague lors du point de presse commun avec M. Medelci. Le ministre britannique a, dans ce contexte, évoqué la tenue fin octobre de la réunion du groupe de contact bilatéral algéro-britannique de coopération sur la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes. Le ministre britannique n'a pas manqué par la même occasion de saluer les réformes politiques «très importantes» engagées par l'Algérie. De son côté, M. Mourad Medelci a relevé, à la même occasion, l'existence de pas «très positifs» depuis des années, mais, «je dirai qu'il n'y a pas de limite qui (puisse) satisfaire tout le monde», a-t-il affirmé, relevant l'existence de «pas très positifs» depuis des années, particulièrement avec la Grande-Bretagne. L'Algérie et la Grande-Bretagne, à travers leurs relations, souhaitent arriver, dans les mois et les années à venir, à voir le terrorisme «enterré», a-t-il dit. S'agissant des relations avec le Conseil national de transition libyen (CNT), le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a demandé hier à l'Algérie de coopérer avec les nouvelles autorités libyennes pour éventuellement livrer les membres de la famille de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi réfugiés en Algérie. «Nous pensons, au Royaume-Uni, que l'Algérie doit coopérer avec les autorités libyennes si celles-ci effectuaient toute demande concernant les personnes qui sont venues dans ce pays», a déclaré M. Hague, qui répondait à une question relative à la position britannique concernant la présence de membres de la famille Kadhafi en Algérie. «J'ai présenté la même demande, concernant les personnes réclamées par la Cour (pénale) internationale (CPI), à tous les pays de la région que j'ai visités», a ajouté le ministre. «Il est important de travailler avec les autorités libyennes et la justice internationale afin de garantir la remise des personnes réclamées à la justice, a poursuivi M. Hague. Les relations de l'Algérie avec le CNT «vont dans la bonne direction», a indiqué, pour sa part, Mourad Medelci, en donnant pour preuve que l'ambassadeur d'Algérie à Tripoli a été reçu mardi par M. Abdeljalil, et qu'une délégation du CNT se rendra prochainement en Algérie. Aussi, en ce qui concerne la famille de Kedhafi, M. Medelci a réaffirmé que l'Algérie l'a reçue pour des «raisons humanitaires». «Le président Abdeljalil a reconnu que nous étions en droit de le faire», a-t-il notamment souligné. Hier encore, au terme de l'audience que lui a accordée le président Abdelaziz Bouteflika, le ministre britannique des Affaires étrangères a indiqué qu'«il y a deux éléments importants qui marquent les relations liant l'Algérie à la Grande-Bretagne, à savoir leur caractère chaleureux et la détermination des deux pays à les renforcer». Il a affirmé, en outre, avoir abordé avec le président Bouteflika l'ensemble des questions importantes de la région, notamment la situation en Libye et d'une manière plus large la situation au Moyen-Orient. Pour le responsable britannique, sa visite en Algérie a été «extrêmement utile». A. R.