Photo : Riad Par Karima Mokrani Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a insisté, jeudi dernier, sur la nécessité pour les entreprises publiques du bâtiment de s'impliquer efficacement dans le projet de construction de deux millions de logements. «L'Etat est en droit d'exiger de ces entreprises plus d'implication et une meilleure qualité dans la réalisation eu égard aux efforts consentis par les pouvoirs publics pour leur assainissement et leur restructuration», a déclaré le représentant du gouvernement lors d'une réunion avec les responsables des entreprises affiliées à la SGP-INDJAB. Et le ministre de déplorer le peu d'engagement de ces entreprises dans l'ambitieux programme présidentiel : «La participation des entreprises publiques du bâtiment aux différents programmes du secteur ne dépasse pas les 4%. Notre objectif est de porter ce taux à, au moins, 10%». Pour aider donc ces entreprises à une relance active de leur travail, en collaboration étroite avec l'Etat, le ministre de l'Habitat assure qu'une opération d'assainissement a été initiée par ses services. L'objectif étant de recenser les besoins de ces entreprises et leur offrir les moyens de se relever. Après quoi, un programme d'investissement de l'ordre de 25 milliards de dinars a été élaboré pour leur permettre l'acquisition d'équipements de production et d'engins. Aussi, un fonds de roulement doté d'un capital de 4 milliards de dinars a été mis en place.Le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, Noureddine Moussa, rassure que toutes les contraintes ont été levées, de façon à permettre de lancer immédiatement le reste des travaux et les terminer dans les meilleurs délais. Il cite particulièrement la mobilisation d'assiettes foncières, un problème qui s'est posé durant des années. Aussi «toutes les conditions sont réunies pour une meilleure participation des entreprises publiques aux programmes futurs de construction».Le ministre veut également faire participer ces entreprises dans les programmes de réhabilitation du vieux bâti, ainsi que la réalisation des logements permettant une économie d'énergie. Pour terminer, le premier responsable du secteur de l'Habitat a souligné, à nouveau, l'importance de «la planification et l'exécution des projets de développement urbain dans le cadre de la concertation», tout comme il a insisté sur la formation dans les métiers du bâtiment et le rajeunissement de l'encadrement.Par ailleurs, lors d'une intervention à l'APN, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a réitéré l'engagement de l'Etat à faire respecter la nouvelle mesure portant sur l'incessibilité des logements LSP durant dix ans : «cela vise à lutter contre la spéculation immobilière». Insistant sur la question, le ministre dira que «cette mesure a été introduite dans la loi de finances 2012 pour que le logement ne soit pas un instrument de spéculation immobilière».