Le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, M. Noureddine Moussa, a appelé jeudi à Alger les entreprises affiliées à la société de gestion des participations de l'Etat SGP-INDJAB à "une meilleure implication" dans la réalisation du programme national de construction, notamment des 2 millions de logements. "L'Etat est en droit d'exiger de ces entreprises plus d'implication et une meilleure qualité dans la réalisation eu égard aux efforts consentis par les pouvoirs publics pour leur assainissement et leur restructuration", a-t-il affirmé lors d'une réunion avec les responsables des EPE relevant de la SGP-INDJAB. Le ministre a indiqué, à ce titre, qu'une opération d'assainissement qui entre dans le cadre de la relance du secteur du bâtiment, a été initiée par les pouvoirs publics en direction des entreprises structurées et affiliées à la SGP-INDJAB pour un montant de 21 milliards de DA. Un programme d'investissement de l'ordre de 25 milliards de DA a également été initié en faveur de la SGP-INDJAB pour l'acquisition d'équipement de production et d'engins pour la réalisation des plans de charge de gré à gré portant sur la réalisation de 29.500 logements. "Il s'agit d'un investissement de reconstitution des capacités des entreprises qui peut se traduire selon les besoins par l'acquisition de technologies nouvelles et de procédés et systèmes constructifs adaptés aux besoins du plan de charge", a-t-il souligné. Un fonds de roulement doté d'un capital de 4 milliards de DA a également été mis en place pour les entreprises de la SGP-INDJAB, a-t-il poursuivi. M. Moussa a exhorté les entreprises de la SGP-INDJAB à mettre en place une organisation répondant aux objectifs fixés par les pouvoir publics, à savoir, une participation active, une croissance significative et la création d'emplois. Il a relevé qu'en dépit de l'important marché de la construction induit par les investissements publics, ces entreprises n'ont participé que de manière très réduite à la réalisation des différents programmes. "La participation des entreprises publiques (du bâtiment) aux différents programmes du secteur ne dépasse pas les 4 %. Notre objectif est de porter ce taux à, au moins, 10%", a-t-il ajouté. Le ministre a estimé, dans ce contexte, que toutes les contraintes ont été levées, notamment avec la mobilisation des assiettes foncières nécessaires pour l'exécution des programmes inscrits, et que toutes les conditions sont réunies pour une meilleure participation des entreprises publiques aux programmes futurs de construction. Le marché de la réhabilitation du vieux bâti devrait également constituer, selon le ministre, une priorité pour les entreprises qui sont appelées à "s'organiser pour se lancer dans ce créneau". Les entreprises publiques sont appelées aussi à réaliser à l'avenir des logements permettant une économie d'énergie après avoir réalisé les études nécessaires pour "ne pas tomber dans la précipitation", a-t-il averti. M. Moussa a mis l'accent, par ailleurs, sur l'importance de la planification et l'exécution des projets de développement urbain dans le cadre de la concertation, appelant les bureaux d'études à veiller à assurer "un cadre bâti cohérent et harmonieux, répondant aux exigences de la qualité et à la diversité de fonctions". Il a, en outre, insisté sur la formation dans les métiers du bâtiment et inciter les entreprises à rajeunir l'encadrement.