Le Parti pour la liberté et la justice (PLJ), de Belaïd Mohand Oussaïd dit Mohamed Saïd, tient, depuis hier et ce, jusqu'à aujourd'hui, son congrès constitutif au complexe Sveltesse de Chéraga. Devant près de 200 délégués issus des différentes wilayas, le dirigeant du Parti pour la liberté et la justice (PLJ) a, en abordant la conjoncture politique nationale et internationale prévalant actuellement, appelé à accélérer les réformes actuelles lancées par le Président Bouteflika, invitant le pouvoir à tirer les enseignements nécessaires des trois «événements majeurs» qui se déroulent dans la région : la mort de Kadhafi, les élections en Tunisie et le 49e anniversaire de la révolution du 1er-Novembre. Trois événements ayant un dénominateur commun : le changement, a-t-il souligné. Parlant du congrès constitutif du PLJ, l'orateur a indiqué qu'il est «le couronnement de deux années de préparation ayant nécessité le déplacement dans 36 wilayas visant à atteindre une meilleure représentation pour le lancement de ce parti. Il coïncide avec ces trois événements qu'aucun politique ne peut ignorer. L'Algérie devra prendre en considération ce qui se passe à ses frontières, car cela aura une grande influence, négative ou positive». «Pour ces raisons, a-t-il dit encore, il est impératif d'accélérer le changement devant cette vague qui n'épargne aucun pays». Mohamed Saïd avance, à titre d'illustration, le mouvement des Indignés qui est parti des pays latino-américains pour submerger le monde entier. S'agissant de l'Algérie, il a émis le souhait que les réformes lancées par le Président Bouteflika, bien que tardives, aient des effets bénéfiques. Il a aussi demandé l'agrément de son parti dans le cadre de la nouvelle loi sur les partis. Pour Mohamed Saïd, «si réformes il y a aujourd'hui, cela est un franc aveu de l'existence de multiples dysfonctionnements, notamment la fermeture du champ politico-médiatique qui nuit à l'activité politique dans le pays, alors que son ouverture aurait pu éviter au pays moult aspects négatifs qui influent sur la scène politique» ; en fait, le changement n'est pas une demande nouvelle pour le peuple algérien ; celle-ci remonte aux premières années de l'Indépendance, de même qu'elle a été la principale revendication lors des manifestations du 5 Octobre 1988. Vis-à-vis du Printemps arabe, nous en étions les précurseurs mais les acquis de ces événements ont été mal gérés, ce qui a coûté cher au pays», a affirmé l'orateur. «Aujourd'hui que nous sommes entrés dans une nouvelle ère, affirme le SG du PJL, il est nécessaire de mettre en œuvre les réformes tant que l'on en détient encore l'initiative, avant qu'elles ne nous soient imposées de l'étranger.» Le dirigeant du PJL - islamiste modéré - reviendra ensuite sur les conditions de la création de son parti, affirmant qu'«il est faux de croire qu'il n'y a plus de place pour un nouveau parti, comme le prétendent certains, parce que la scène politique actuelle est saturée. Cela est faux parce qu'elle saturée de médiocrité politique. Il y a une soif pour l'activité politique porteuse de renouveau», conclut-il. Mohamed Saïd, ancien chef de la cellule de communication de Taleb Ibrahimi, lors des élections présidentielles de 1999, puis lui-même candidat malheureux aux élections présidentielles de 2009, est le fondateur du PLJ en janvier 2009. A. R.