Parti de la libert� et de la justice (PLJ). C�est le projet de cr�ation d�un nouveau parti politique, dont le fondateur principal et d�sormais pr�sident n�est autre que l�ex-bras droit et directeur de communication du parti Wafa de Ahmed Taleb Ibrahimi, qui, rappelons- le, n�a jamais �t� agr�� par les pouvoirs publics. M. Mohamed Sa�d, pr�sident du PLJ, a fait sa premi�re sortie m�diatique hier, pour annoncer la cr�ation de ce nouveau parti mais surtout pour montrer l�existence d�une force de r�sistance, compos�e essentiellement de jeunes de 30 � 40 ans, et qui va apporter son soutien � un candidat � la prochaine �lection pr�sidentielle. Le nom du candidat sera d�voil� dans une semaine par le bureau politique du PLJ, observant, pour l�heure une totale discr�tion. Ce qui est confirm� de la bouche du conf�rencier, c�est que la nouvelle force politique opte pour le changement et pour la rupture avec la politique traditionnelle bas�e jusquel� sur �la m�diocrit�, la corruption et le gaspillage�. Le Parti de la libert� et de la justice est un parti d�opposition, r�gi par des r�gles d�mocratiques. Il inscrit son action dans le cadre du respect de la Constitution et des lois de la R�publique�, affirme M. Mohamed Sa�d. Et d�ajouter : �Le PLJ est un espace pour les forces vives qui ne se reconnaissent pas dans le paysage politique actuel. Il est anim� par un esprit qui saisit la r�alit� complexe dans sa composante et ses contradictions.� Selon lui, un v�ritable foss� s�pare ces derni�res ann�es la soci�t� de l�Etat. Les citoyens manifestent un d�sint�ressement total de la politique et ils l�ont exprim� � plusieurs reprises par le boycott des urnes. Le projet politique du PLJ s�inscrit dans un projet de soci�t�, dont l�int�r�t essentiel est de regagner la confiance des citoyens et de r�habiliter l�image de la politique, en se rapprochant davantage de ses pr�occupations sociales. Pour y parvenir, l�ex-bras droit de Taleb Ibrahimi s�est fix� dix objectifs. Le premier �tant de consolider le processus de r�conciliation nationale, et ce en l��largissant � la relation entre citoyens et institutions. Impliquant, de ce fait, l�effacement des s�quelles de la trag�die nationale, le respect de l�opinion publique et l�am�lioration de la qualit� du service public. N�est-ce pas l� d�claration faite il y a une ann�e par Ahmed Taleb Ibrahimi, annon�ant son retrait de la vie politique. Cet objectif aurait pu �tre interpr�t� comme un appel de ce dernier � se r�concilier avec ceux qui l�ont malmen� pendant des ann�es, lui interdisant toute activit� dans l�espace politique. La r�conciliation nationale a �t�, en effet, un des principes fondamentaux du programme de Wafa. M. Mohamed Sa�d a tent� toutefois de lever toute �quivoque sur la composante de son nouveau parti pour �carter toute id�e de �renaissance� un Wafa bis. �Je tiens � pr�ciser que 80 % des membres fondateurs du PLJ sont des jeunes dont l��ge ne d�passe pas les 40 ans, qui n�ont jamais activ� dans le parti Wafa.� Interrog� sur les soutiens politiques � son initiative, le conf�rencier a affirm� qu�effectivement des consultations ont �t� men�es avec des personnalit�s politiques qui ne sont pas au pouvoir et qu�il a �t� encourag� dans cette d�marche, y compris par Ahmed Taleb Ibrahimi. Concernant l�agr�ment du parti, M. Mohamed Sa�d a affirm� qu�une assembl�e g�n�rale a �t� organis�e le 18 d�cembre dernier � Alger, regroupant des militants de 37 wilayas. Il s�agit l� d�une premi�re �tape avant celle du d�p�t, dans les prochains jours, de la liste des membres fondateurs du parti qui doit recueillir l�agr�ment du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. Ce dernier dispose de deux mois pour donner sa r�ponse et avaliser la tenue du premier congr�s constitutif, qui doit intervenir avant une ann�e. �Si des probl�mes se posent, ils interviendront lors de la demande d�agr�ment officiel, qui aura lieu apr�s la tenue du congr�s, pas avant�, a-t-il pr�cis�.