Photo :Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi En fait, la wilaya de Constantine a vu l'ouverture de son guichet unique en 2003 en raison de sa position territoriale qui s'y prête. A cette époque-là, elle avait fait son entrée timidement. Les investisseurs n'étaient pas nombreux et le foncier profitait à une catégorie d'opérateurs qui n'ont jusqu'à ce jour pas encore matérialisé leurs projets. Pour l'année en cours, l'Andi a accueilli plus de 120 demandes d'investissement. Un nombre jugé acceptable au vu de la consistance des supports attribués cette agence. Les réticences des opérateurs potentiels semblent avoir été plus ou moins dissipées. Et pour cause, les pouvoirs publics leur ont tendu une perche riche en mesures souples afin d'entrevoir une perspective concrète d'investissement. «Le flux important vers le guichet unique est contextuel en raison des mesures de facilitation entérinées antérieurement par le conseil des ministres.»Une première satisfaction émise par le directeur de cet organisme public, en l'occurrence H. Bahouh, opérationnel à Constantine depuis plus de 7 ans. L'Andi, dont principalement le guichet unique, aura hérité d'un lourd tribut en matière d'assainissement et de suivi des dossiers déposés. Une réalité que le responsable voudra aplanir. «Outre l'examen apporté aux nouvelles propositions ayant un lien avec le développement des participations, on s'occupe des différents dossiers déposés durant cette période, c'est-à-dire depuis 2003 et peu avant la mise en application de cette nouvelle formule incitant à l'investissement étoffé par le guichet unique qui regroupe tous les mécanismes relevant de diverses administrations intrinsèques à l'investissement», a-t-il rappelé. La wilaya de Constantine, qui aura «sacrifié» tant de bureaucratie et de perte de temps pour son développement économique malgré les desseins concrétisés «sur papier» conformément aux anciennes formules de prêts bancaires «pêle-mêle», serait en phase de se rattraper à la faveur des nouvelles tendances et orientations avalisées par le département de M. Benmerradi. Et la loi de finances de 2012 vient soutenir le secteur. «Nous enregistrons près de 10 dossiers par jour au niveau de cet organisme. Les souscripteurs potentiels dont l'intérêt est porté vers un investissement concret sont avisés dans les 72 heures sur l'acceptation ou non de leur projet, a précisé le même responsable indiquant que les formulaires à remplir ont été simplifiés. L'opérateur éligible, «potentiel et engagé» devrait bénéficier des avantages ayant trait aux exonérations fiscales temporaires et des taxes relatives à la TVA en cas d'achat d'équipement, en plus des allègements douaniers. De surcroît, les étapes préliminaires à l'acquisition du foncier seront traitées sans acrobatie. S'agissant des activités fort prisées dès l'entrée en vigueur du guichet unique ou plutôt suite à sa «réactivation» après son élargissement à toutes les wilayas, on citera la production pharmaceutique et le transport avec une nouvelle perspective, celle du tourisme. Ce créneau prend de l'ampleur, certifie le directeur qui tire ce constat des sollicitations exprimées par les opérateurs. Ainsi, apprend-on, plusieurs propositions de réalisation de complexes et d'hôtels sont consignées dans les dossiers établis «C'est la nouveauté à Constantine. Se ruer sur ce secteur vierge qui est déficitaire. Cela pourrait se concrétiser grâce aux nouvelles mesures concernant l'investissement», explique M. Bahouh. Au même chapitre, le responsable soulignera intensément : «Le principe sur lequel repose l'Andi avec une déclaration et un engament de l'intéresse, et ce, pour permettre l'accès aux différentes voies de facilitations susmentionnées. Du moins, restera-t-il encore du pain sur la planche pour le guichet unique en vue d'attirer autant d'investisseurs. Cela devra passer inéluctablement par une vulgarisation. Ce à quoi nous nous attelons en collaboration avec toutes les administrations et associations versées dans le domaine de l'investissement. On anime des journées pour faire valoir les aptitudes de l'Andi comme accompagnateur et notamment comme partenaire solide du futur promoteur», conclut M. Bahouh.