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Oliver Stone, retour sur trente années d'engagement
Conférence de presse du cinéaste américain à la salle Ibn Zeydoun
Publié dans La Tribune le 20 - 11 - 2011


Photo : S. Zoheir
Par Fodhil Belloul
Invité dans le cadre du prochain Festival international du Cinéma d'Alger, le réalisateur américain, deux fois primé aux Oscars, Oliver Stone, a animé une conférence de presse hier à la salle Ibn Zeydoun. Initialement invité pendant les journées du festival qui se tiendra du 29 novembre au 5 décembre, le cinéaste a avancé sa venue en Algérie pour cause de contraintes professionnelles. Ce fut donc l'occasion pour la presse et les cinéphiles, présents en très grand nombre, d'évoquer avec une des plus grandes figures du cinéma hollywoodien trente années de cinéma, mais aussi de polémiques suscitées par des œuvres engagées et dénonciatrices, à l'instar de Platoon, en 1986, sur la guerre du Vietnam, des portraits grinçants des présidents américains, Nixon, magistralement interprété par Anthony Hopkins et, plus tard, de Georges W. Bush. Oliver Stone n'a pas failli à sa réputation d'enfant terrible d'Hollywood, c'est un homme de 65 ans toujours «en colère», pour reprendre son expression, qui a bien voulu répondre aux questions des journalistes et en français. Des questions essentiellement d'ordre politique, car c'est en cinéaste «engagé» que ce dernier a été invité, conjointement par l'Onci, l'Aarc et la Cinémathèque algérienne. Un engagement à contre courant d'une idéologie impérialiste, qualifiée de «grand dragon», entendons par là, une droite américaine qui a créé un système «qui va détruire le monde», et, dans la bouche d'Oliver Stone, c'est presque une parole d'oracle, lorsque l'on sait le visionnaire qu'il a été, puisque il dénonçait déjà en 1987 la dérive du système boursier dans son premier Wall Street, ou encore le complexe militaro-industriel américain, moteur hégémonique et destructeur, dénoncé dans JFK, en 1991, en pleine première guerre du Golfe. «Je ne comprends toujours pas la guerre», dira cet ancien blessé du Vietnam, manière de dire que l'Histoire se répète, et que l'Empire américain continue à façonner le monde selon ses intérêts, quitte à y semer le chaos.
Parlant d'actualité justement, Oliver Stone évoquera le mouvement des indignés qui occupent Wall Street, «il faut occuper Washington, c'est là que ça se passe». On l'aura compris, le réalisateur est sans concession lorsqu'il s'agit de traquer les mensonges d'Etat (pensons au Watergate dans Nixon, et, plus récemment aux relations entre les Etats-Unis et l'Amérique Latine dans South of Border), les lobby, les groupes de pression qui orientent la politique américaine. «Si nous étions une démocratie, cela ne se passerait pas comme ça», lancera-t-il à l'adresse d'une confrère qui l'interrogeait sur l'impact de la crise financière sur la classe moyenne américaine. Cette saine colère n'empêche cependant pas la lucidité et, lorsqu'on parle d'Hollywood, Oliver Stone reconnaît que c'est une industrie au service de l'idéologie américaine et qu'il faut parfois passer par ce détour pour dénoncer, «faire des films de gangster, c'est la meilleure manière de dire ce que l'on veut» et on ne peut qu'être d'accord lorsque on a en mémoire Natural born killer, film ultra violent et décalé réalisé en 1994. Le réalisateur évoquera ensuite ses projets. Celui à retenir est la prochaine sortie d'un documentaire, The untold story of United States (L'histoire inavouée des Etats-Unis), une fresque historique de plus d'un siècle sur son pays, de 1900 à 2010.
Enfin, parlant de l'Algérie, Oliver Stone, qui a eu l'occasion lors d'un dîner organisé la veille de discuter avec des anciennes combattantes de la Guerre de Libération, ne manquera pas de saluer l'«esprit d'indépendance et le courage de ses femmes».


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