Dès la triste nouvelle communiquée, la radio relayera l'information : le monde de la presse vient de perdre l'un de ses doyens, Bachir Rezzoug. Les téléphones se mettent en action. En un rien de temps, tous les amis et confrères sont au courant de la perte du cher ami. Les plus proches se dirigent vers la maison du défunt pour apporter le soutien et l'aide qu'ils peuvent à la famille. D'autres descendront à la maison de la presse Tahar Djaout pour se rapprocher de la grande famille de la presse à laquelle Bachir Rezzoug a toujours appartenu, même après qu'elle se fut disloquée. Le décès de Bachir Rezzoug a aussi touché les officiels. Aussitôt informée, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a adressé ses condoléances «les plus attristées» à la famille du défunt. «Je viens d'apprendre avec affliction le décès de Bachir Rezzoug, tôt arraché à notre affection et à notre administration. Le talentueux journaliste qu'il était a toujours cultivé une liberté de ton et une indépendance d'esprit qui l'honorent et le font compter parmi les observateurs les plus avisés de la société algérienne et de son évolution […]. Malgré les malheurs de la vie qui l'ont frappé dans sa famille et dans sa chair, il était resté cet homme affable, dévoué à son métier qu'il exerçait avec rigueur et acuité […]. Son parcours de journaliste au service de nombreux titres nationaux, de créateur d'organes d'information et de réflexion et de formateur des générations au métier d'écrire pour être lu afin d'édifier, fait de lui l'un des architectes les plus rigoureux de la nouvelle presse algérienne», écrit la ministre dans son message. En cette «pénible circonstance, je m'incline avec respect» à la mémoire du défunt, et «présente à son épouse, son fils et sa famille, à ses proches et au journalisme algérien, mes condoléances les plus attristées et ma plus grande sympathie», conclut Mme Khalida. De son côté, le ministre de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, a, lui aussi, tenu à présenter ses condoléances à la famille du défunt. M. Boukerzaza a rappelé dans son message les qualités du défunt qu'il a qualifié de «grand journaliste» qui «a consacré sa vie dès les premières années de l'indépendance à la promotion de la profession de journaliste et à la préservation de sa déontologie». «En cette douloureuse circonstance, je présente à la famille du défunt mes condoléances les plus attristées, priant Dieu Tout Puissant de l'accueillir dans Son vaste paradis et d'assister les siens dans leur douleur», écrira le ministre. D'autres soutiens, et ce ne sont pas les moindres, seront exprimés par de simples citoyens, enfants du patelin ou du voisinage, qui se rendront au domicile ou à la maison de la Presse dans l'espoir de rencontrer des proches du défunt.