Le 1er décembre 1961, feu M'hamed Yazid, ministre de l'Information du Gouvernement provisoire de la République algérienne, lançait, sous la direction de Messaoudi Zitouni, Algérie Presse Service, plus connue depuis sous l'acronyme APS. Pour fêter son demi-siècle d'existence, la direction de l'APS a organisé un colloque sur le thème «L'agence de presse, le service public et les opportunités de l'information en ligne», ouvert hier et qui se clôturera aujourd'hui.En présence de Réda Malek, ancien patron d'El Moujahid, et du Pr Chaulet, un des premiers journalistes de l'Agence, du ministre de la Communication, du secrétaire général de l'UGTA et de nombreux directeurs d'organe de presse, tant publics que privés, l'ouverture a été l'occasion de faire une évaluation des différentes étapes pour cette agence qui fut un instrument de «soutien psychologique aux populations de l'Algérie durant la période trouble qui a précédé la proclamation de l'Indépendance».Les différents thèmes du colloque se sont rapportés à l'historique de l'Agence, du stencil et la ronéo, à l'ère du télex et des téléscripteurs à l'information en ligne et aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. C'est sur ce dernier point que le ministre de la Communication, Nacer Mehal, ancien DG de l'APS, est intervenu pour souligner que si la modernisation a été entamée depuis longtemps, le chemin est encore long et les défis ardus en raison de la concurrence du multimédia et de l'Internet. Pour le ministre, la crédibilité d'un média passe par trois critères : «Rigueur, rigueur et rigueur.» Une façon de dire que le service public et la crédibilité du média sont des plus difficiles pour les professionnels de l'information. Un défi que nos confrères de l'APS s'efforcent de réaliser, 24h sur 24, 7 jours sur 7 e t 12 mois par an. De son côté, Abdelhamid Kacha, directeur général de l'APS, affirme que «cet anniversaire intervient dans une conjoncture cruciale pour notre pays (…), ce qui nous dicte un devoir de mise à jour de notre vision du rôle d'une agence nationale de presse et de modernisation de ses missions de service d'intérêt général». Aussi, le DG de l'APS considère qu'à l'ère des journaux online et «pour garder sa raison d'être, l'APS doit devenir, à terme, une source d'informations de référence, crédible et fiable aux yeux de ses usagers traditionnels et de son public, puisqu'elle édite un site» sur Internet. Il affirme, en outre, que «dans cet environnement où les flux d'informations invérifiables et incontrôlables (…), l'autocensure ou la censure est antinomique avec l'objectif de devenir une des principales sources d'informations nationales et de validation des informations». Pour le premier responsable de l'Agence, «l'idée générale est que l'APS envisage de renforcer qualitativement sa présence dans les wilayas du pays, affiner et diversifier sa production». En fait, à travers une crédibilité renforcée et une production dédiée au service public, le DG de l'APS veut en faire le média numéro 1 dans le pays.Les interventions d'aujourd'hui seront axées sur le thème «Informer au temps du numérique». A l'ère des réseaux sociaux, il s'agit de l'enjeu de l'information au XXIe siècle. A. E.