De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Les retraités de la wilaya de Tizi Ouzou ont réussi, hier, leur manifestation de rue, à laquelle a appelé leur comité syndical de la Fédération des retraités, affiliée à l'UGTA, pour exiger une revalorisation conséquente de leur pension de retraite. Ils étaient entre 2 000 et 3 000, selon différentes estimations, à battre le pavé dans les rues de la ville des Genêts pour, également, dénoncer leur «omission» lors de la dernière tripartite. Rassemblés à partir de 10 heures devant le siège de l'union de wilaya de l'UGTA, les retraités en colère ont eu le soutien de plusieurs catégories de la population, ainsi que des responsables et militants locaux du FFS, venus nombreux exprimer leur soutien à leurs aînés et dénoncer «le déni d'un droit élémentaire» dont sont victimes les retraités. «Après avoir placé tous nos espoirs sur la dernière tripartite que nous avons attendue avec confiance et impatience, tout ce que nous avons récolté, c'est la désillusion et la frustration», disent les retraités dans leur déclaration placardée sur les murs de la ville. Les manifestants ont rallié le siège de la cité administrative pour dénoncer un état de fait qui leur fait mal au plus profond d'eux. «Au lieu de mesures concrètes pour mettre fin à la précarité et la misère des retraités, nous avons eu droit à l'indifférence, voire au mépris des pouvoirs publics qui nous abreuvent de promesses vagues pour gagner du temps sur notre dos», dénoncent-ils encore. La fédération FFS de la région a rendu publique une déclaration dans laquelle il est aussi dénoncé «des promesses jamais tenues». Pour ce parti, qui a exprimé son soutien à cette frange de la société, «après avoir accompli des années de dur labeur et aspiré à un repos bien mérité, les travailleurs en retraite se retrouvent totalement exclus des débats de la tri(mono)partite», en référence à la dernière tripartite entre le gouvernement, l'UGTA et le patronat. A ce titre, la structure régionale du parti présidé par Hocine Aït Ahmed dit condamner «fermement ce déni d'un droit élémentaire, exhorte et exige des pouvoirs publics de mettre fin aux disparités existantes en matière de salaires, de pensions et allocations de retraite».