Après le recensement général agricole (RGA) opéré en 1973 et dont la collecte de données n'a pas connu de traitement analytique et après celui de 2011, un troisième RGA sera lancé en ce début d'année 2012. C'est ce qu'a annoncé le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR), Sid-Ahmed Ferroukhi, repris par l'APS, en marge d'un atelier sur la coopération entre le MADR et l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) qui s'est tenu, jeudi dernier, à la résidence d'Etat Djenane El Mithak. Selon le SG, «la réalisation de cet important projet fait partie des priorités définies par l'Algérie en collaboration avec la FAO, en tant que seule institution, dans le monde, qui normalise ce genre de recensement».A propos de cette collaboration avec la FAO, le représentant du MADR a tenu à expliquer : «Elle est nécessaire pour la réalisation de cette opération y compris sur le plan de l'expertise et de l'appui aux équipes algériennes qui seront chargées de ce recensement.» Toujours au sujet de l'appui de la FAO, le directeur des statistiques au ministère, Hocine Abdelghafour, a affirmé pour sa part : «Il est important pour nous de bénéficier de l'expérience et du savoir- faire de la FAO pour mener à terme ce projet essentiel.» Quant au mode opératoire qui a été choisi pour ce 3e RGA, M. Abdelghafour a expliqué que «cette opération, qui devrait coûter environ un milliard de dinars, sera réalisée en plusieurs phases. La première va concerner la préparation du fichier exhaustif des agriculteurs qui devrait être finalisé en juin prochain pour servir de base pour les autres étapes du RGA, alors que le reste du recensement se fera par thématique». En effet et selon M. Ferroukhi, «plusieurs questions seront abordées dans le nouveau RGA notamment celle des filières agricoles et la question de la sécurité alimentaire, c'est-à-dire «voir quel est l'état de l'évolution de nos institutions et de nos opérateurs».Notons, et comme l'a indiqué le directeur des statistiques, outre les fonctionnaires du secteur de l'agriculture qui seront mobilisés pour cette opération, quelque 8 000 enquêteurs seront recrutés. Aussi selon la même source, le décret exécutif relatif au lancement de l'opération avait été approuvé par le Conseil du gouvernement.Soulignons que le représentant de la FAO à Alger, Nabil Assaf, s'est aussi prononcé sur l'appui de l'Organisation à ce projet de recensement en disant que la FAO allait fournir la capacité technique nécessaire demandée par le ministère pour réaliser le RGA. Il a qualifié ce projet de «modèle» parce que, selon Assaf, «il va englober des données facilement exploitables qui vont répondre aux besoins des décideurs». C'est du moins ce qui est attendu de ce 3e RGA. Car les informations tirées d'un arsenal de collecte de données vont permettre certainement aux décideurs de disposer de paramètres édifiants pour connaître les vrais taux de croissance économique d'un secteur sur lequel reposent beaucoup d'espoirs. Z. A.