Les travaux d'une Journée d'étude sur la médiation familiale ont débuté hier à Alger, avec la participation de représentants de départements ministériels, d'organisations et d'associations, de chercheurs et d'experts. Organisée à l'initiative du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, cette rencontre vise à «conceptualiser la médiation familiale en vue d'accompagner et de soutenir les familles en conflit, pour leur permettre de surmonter leurs différends et de contribuer, ainsi, à la préservation des liens familiaux». La rencontre vise également à contribuer au renforcement de la stabilité familiale et de la cohésion sociale, à favoriser la communication et le dialogue entre les membres d'une même famille et à informer les organismes publics et judiciaires de l'importance de médiation familiale, pour la préservation des liens familiaux, notamment à travers la conciliation entre les personnes en conflit au sein d'une même famille. Les travailleurs spécialisés dans le domaine social dans le secteur de la solidarité nationale et de la famille mènent, depuis des années, des activités se rapportant à la médiation familiale, mais qui ne sont pas structurées, d'où la nécessité, aujourd'hui, de développer, de structurer et d'adapter ces activités.A ce propos, le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat, a annoncé qu'un projet de décret est en cours d'élaboration pour la création d'une structure pour la médiation familiale, qui devra voir le jour en septembre 2012. Cette structure aura pour mission de régler les litiges et concilier entre des personnes en conflit, particulièrement entre les membres d'une même famille, a-t-il expliqué. L'introduction de la médiation familiale dans le champ social et son institutionnalisation seraient d'«un apport considérable» pour les professionnels, les familles et les juridictions compétentes, a estimé le ministre. Dans la perspective de mettre en place la médiation familiale, le statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'administration chargée de la solidarité nationale a prévu le grade de «médiateur familial», qui devrait être soumis à une formation spécialisée. Pour sa part, la directrice de la protection et de la promotion de la famille au ministère, Mme Malika Benaouda, a expliqué que les intervenants chargés de cette mission «doivent être bien formés et encadrés, notamment dans les aspects déontologiques». Les intervenants, a-t-elle dit, seront sélectionnés sur la base du niveau universitaire, ainsi que des compétences dans les domaines psychologique, sociologique et de la connaissance du droit. Un programme de formation spécialisée d'une durée d'une année est prévu à cet effet.