Yémen : le nouveau gouvernement a été formé Le gouvernement yéménite d'entente nationale, dirigé par l'opposition en vertu d'un plan de sortie de crise, a été formé hier. Le Premier ministre désigné, Mohamed Basindawa ajoutera qu'«il y a eu un accord sur les noms» des titulaires des différents portefeuilles que se partagent à parité l'opposition et le Congrès populaire général (CPG), actuellement au pouvoir. Basindawa, le chef de l'opposition, avait été chargé le 27 novembre par décret de former un gouvernement d'entente nationale pour la période intérimaire précédant le départ du président Ali Abdallah Saleh, prévu en février selon un accord conclu le 23 novembre à Ryadh. Le Premier ministre désigné avait fait partie de l'administration de Saleh. Natif d'Aden, dans le sud du Yémen, il avait été notamment ministre des Affaires étrangères avant de rompre, il y a dix ans, avec le CPG. Le nouveau gouvernement devra prêter serment devant le vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi, en charge de la période intérimaire, en vertu de l'accord. Conformément à cet accord, Hadi a également convoqué une élection présidentielle anticipée pour le 21 février 2012, à l'expiration de la période de transition. Bouclier antimissile : Moscou demande des garanties de l'Otan Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a proposé hier à Vilnius que Moscou obtienne des garanties écrites de l'Otan pour établir que le déploiement du bouclier antimissile en Europe ne constitue pas une menace pour la Russie. «Nos amis de l'Otan refusent catégoriquement de mettre par écrit ce qu'ils affirment oralement, notamment que ce projet de bouclier antimissile en Europe ne présente aucun risque pour la Russie et n'est pas dirigé contre la Russie», a-t-il dit alors que ses homologues des pays de l'Otan cherchent à Bruxelles à «calmer le jeu» avec la Russie qui a récemment haussé le ton contre le déploiement de ce système Les membres de l'Otan devraient réaffirmer à cette occasion que le projet de défense antimissile n'est pas dirigé contre la Russie et va se poursuivre mais que l'Otan veut toujours négocier avec la Russie un accord de coopération. Mais pour Lavrov, un tel accord n'est pas réaliste tant que l'Otan refuse de prendre en compte les demandes de la Russie. «Ils savent très bien quelle est la situation et à moins qu'ils ne nous écoutent et entendent ce que nous disons, je ne pense pas que nous pourrons arriver à un accord», a-t-il averti. Moscou a décidé fin novembre d'activer son système d'alerte antimissile à Kaliningrad, enclave russe aux portes de l'Union européenne. Le président Dmitri Medvedev a expliqué qu'il s'agissait de répondre aux «menaces» représentées par le bouclier de l'Otan, tout en assurant que Moscou «ne fermait pas la porte au dialogue».