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Les centres de services des opérateurs de téléphonie mobile pris d'assaut Devant l'inflexibilité de l'ARPT d'accorder un report à l'opération d'identification des puces anonymes
Les boutiques de AT Mobilis, Orascom Télécom Algérie et Wataniya Télécom Algérie ont été prises d'assaut jeudi dernier par des centaines de clients retardataires pour l'opération d'identification des cartes Sim anonymes, laquelle a pris fin hier à 0 heure. La peur de voir leur puce désactivée et par souci de préserver leur numéro habituel, ils étaient nombreux à vouloir s'acquitter de l'obligation de s'identifier auprès de leur opérateur au prix de longues attentes et parfois de bousculades pour ce présenter aux guichets des agences qui, visiblement, étaient dépassées par les événements. Au centre de service de Nedjma à El Harrach, tôt dans la matinée, il fallait jouer du coude pour espérer atteindre la porte d'entrée et attendre qu'un guichet se libère pour recevoir l'autorisation d'accès. Il n'en demeure pas moins que tous ces désagréments auraient pu être évités si les personnes concernées avaient pris la peine de s'identifier bien avant la date de l'ultimatum fixée au 9 octobre à minuit par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). D'autant plus que les trois opérateurs n'ont eu de cesse de sensibiliser tous ceux de leurs abonnés concernés par ladite opération de se présenter auprès de leur agence en lançant des promotions commerciales très intéressantes leur étant exclusivement destinées. Cela dit, on imagine mal que les agences auraient pu régulariser tous les retardataires en une seule journée, celle de jeudi, bien que les agences soient restées ouvertes jusqu'à une heure tardive de la soirée. Soulignons, par ailleurs, que, du côté de l'ARPT, on affiche un niet catégorique quant à la possibilité d'un report de l'ultimatum comme souhaité par les opérateurs. Interpellée sur la question, la responsable de la communication de cette instance, Mme Tefridj, nous a répondu : «Nous ne céderons à aucune pression de la part des opérateurs à partir du moment où la date de l'ultimatum a été prise après concertation avec ces derniers et non pas de façon unilatérale.» En somme, il faut s'attendre à des résiliations de lignes GSM en série. Selon l'ARPT, trois millions de clients sont concernés, en incluant, bien sûr, ceux dont les contrats sont en phase de saisie. Néanmoins, l'ARPT ne cache pas sa satisfaction à propos du déroulement de l'opération depuis la date de sa mise en vigueur en février 2008 car ayant connu «une collaboration totale des opérateurs». Pour revenir à l'objectif recherché à travers l'identification totale de toutes les puces en activité, il est clair qu'il fallait au plus vite élaborer un fichier national de tous les abonnés et mettre fin à l'anarchie régnant dans le secteur de la téléphonie mobile. Une mesure salvatrice et légitime depuis qu'il a été prouvé que des actes terroristes avaient été perpétrés à distance en usant de puces anonymes. Les terroristes ne sont pas d'ailleurs les seuls à avoir mis à profit cette faille : le grand banditisme, les trafiquants de drogue et les kidnappeurs sont passés à l'acte sans courir le risque d'être démasqués. Z. A.