De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Plus de 600 familles des chalets Sotarco, 180 du bidonville Ameziane, 80 du bidonville Annasr et 10 familles du baraquement d'El Hattabia seront relogées demain à la nouvelle ville Ali Mendjeli, apprend-on du service de la communication de la wilaya. Résidant dans des conditions déplorables depuis leur recasement dans ce site de transit «glissant», situé à Boudraâ Salah, ces familles pourront désormais tourner la page sur une tranche de vie indécente. «On a contracté tous les maux en vivant dans ce site», témoigne un sexagénaire qui se souvient de son premier hébergement à Sotraco. L'on a mis beaucoup de temps pour ce relogement, mais l'essentiel, c'est de se procurer un toit, a estimé un bénéficiaire. Dès lors, les responsables locaux se félicitent de cette opération la première du genre : «Le 18 décembre marquera le début d'une opération de relogement, laquelle devra s'étaler tout au long de l'année 2012 au fur et à mesure que les sites devant accueillir les familles seront opérationnels». Pour mener à bien cet acte d'envergure, la wilaya attire l'attention sur «tous les moyens matériels et humains en vue d'assurer un relogement dans les meilleures conditions. Ainsi, chaque famille concernée par le transfert a été saisie de la date et du jour de son départ et l'administration a accompli un travail en ce sens avec les comités de quartier». Sur un autre chapitre et pour éviter les bousculades et les surcharges au niveau des établissements scolaires au niveau de la nouvelle ville, dont la démographie reste galopante en raison des multiples relogements et chantiers d'habitat qui y sont engagés, la Direction de l'éducation a été interpellée pour prévoir des places pédagogiques aux futurs nouveaux scolarisés. Le feuilleton «scolaire» vécu à Ali Mendjeli lors du dernier recasement en est pour beaucoup dans la prise au sérieux de cette donne primordiale au dispatching des places pédagogiques. Si l'on prenait en compte les assurances du secteur de l'éducation sur les livraisons des nouveaux établissements il n'y aurait point d'appréhension sur la surcharge en classe. Encore rassure-t-on du côté du secrétariat général de la wilaya : «Si certains scolarisés désirent rester dans leur établissement scolaire d'origine, le transport scolaire sera garanti.» Pour sa part, l'OPGI aura mis un dispositif au niveau des unités de voisinage (UV) qui doit «accueillir les 1 000 familles et les orienter». Aussi, précise le directeur de l'office : «Un partenariat tend à se concrétiser entre son office et les représentants des familles, et ce, pour la préservation des espaces verts et des aires de jeu.» Abordant le sujet des recours qui ont suivi les opérations de tirage au sort au profit des habitants des sites précaires, le secrétaire de wilaya mettra en exergue le travail des membres de la commission en charge attestant : «Ceux qui ouvrent droit au relogement dans le cadre du contrat programme établi ne seront pas lésés.» Lequel contrat programme ayant été entériné, en juillet dernier, entre les chefs de daïra et les délégués des 65 bidonvilles avec des pré-affectations de logement en faveur des familles concernées. Toutefois, certains anciens locataires dénoncent l'impartialité des commissions dans la confection des listes des bénéficiaires. En témoigne, le dernier sit-in tenu devant le siège de la wilaya. .