De notre correspondant à Constantine A. Lemili «Tous les clubs vont droit au mur.» Cette sentence est émise par K. Madani, membre du conseil d'administration de la société sportive par actions MOC au cours de l'assemblée générale des actionnaires tenue dans la matinée de samedi à hauteur du siège social. Le propos n'est pas lancé dans le seul objectif de justifier des résultats techniques peu reluisants, une accession qui tarde à venir malgré les moyens financiers consentis et encore moins pour se donner une raison de quitter le navire. Loin s'en faut, le club est magistralement géré, les principaux actionnaires en sont très proches et ils ne lésinent pas sur les aides financières et matérielles afin d'assurer sa stabilité. Puisque l'un des actionnaires, en l'occurrence O. Bousbiat, n'a pas manqué de le rappeler à l'annonce «d'un actif net négatif de 59 millions de dinars pour l'exercice 2010 » faite en conclusion de sa communication du bilan financier par le commissaire aux comptes. Autant dire donc, et le commissaire aux comptes a tenu d'ailleurs à en informer ses mandateurs, que la société est logiquement en situation de faillite. D'où l'idée alors de décider non sans urgence d'augmenter de nouveau le capital. Une évidence que trancheront très certainement dans les jours ou semaines à venir les membres du CA. Aux premiers jours de la mise en place de la professionnalisation du football, La Tribune soulignait déjà que si ce grand virage était bien négocié par l'ensemble des associations algériennes qui y souscrivaient, le MOC en serait la mesure étalon dans la mesure où ses dirigeants avaient déjà pris une longueur d'avance une année auparavant en décidant de changer de statut. C'était un certain 16 avril 2009. C'est dire alors que si au cours de la réunion de samedi dernier, il n'y avait pas d'unanimité sur le rapport moral, quoiqu'il fût adopté par l'ensemble des actionnaires présents, celui financier ne souffrait d'aucune réserve ou de remarques anodines. L'authenticité des comptes sociaux du club ne souffrait d'aucune contestation, voire méritait même selon le commissaire aux comptes d'en féliciter les gestionnaires, eu égard à l'orthodoxie de gestion dont ils ont fait preuve. Une satisfaction bien maigre pour la SSPA MOC laquelle, comme le reste des autres associations, ne disposait en réalité d'aucune marge de manœuvre favorable dans un no man's land structurel imposé par la professionnalisation brutale du football et en l'absence notamment d'une politique réelle d'accompagnement conforme aux mesures très théoriques et de la déconnection quasi dramatique des instances sportives nationales par rapport au clinquant et populiste projet national qui brille toutefois par misérabilisme bien installé. En affirmant aller «droit au mur », K. Madani étayait son intervention par l'absence de sources de financement en contrepartie des charges impressionnantes auxquelles a fait face, au titre de la première année expérimentale, un club de football professionnel et qu'absorbent, à eux seuls, les salaires à hauteur de 80%. Quant à A. Madani, président du C.A, il épingle «…Les pouvoirs publics locaux et les engagements pris et non honorés. Nous en donnons pour preuve l'absence d'un siège social pour la SSPA, ce qui nous a contraint à héberger ses activités dans des locaux de notre propre entreprise.» Effectivement dans une certaine euphorie et histoire d'emboîter le pas aux pompeux projets de la fédération et du MJS, le précédent wali et l'actuel P/APC se sont engagés à créer les conditions idoines pour accompagner le MOC notamment après que sa direction ait fait part de ses intentions, en matière de redéploiement des activités et de lancement de divers projets. Le président du CA évoquera non sans amertume « …la difficulté d'obtenir un sponsoring ou d'accéder à un quelconque mécénat. En fait, tout cela est une affaire de culture qui fait malheureusement défaut dans le monde des sports et plus particulièrement le football.» Le conseil d'administration tiendra par la suite une rencontre restreinte dont nous connaîtrons les résolutions quelques heures plus tard «Le CA a été réduit à huit membres, Abdelhakim Madani en demeure le président » nous dira au téléphone K. Madani. «Mais le plus important est que ce dernier round nous a permis de débattre les yeux dans les yeux de certains problèmes notamment les plus futiles mais qui n'en avaient pas moins la particularité de rendre la vie impossible au club », ajoutera-t-il en conclusion. A. L.
La sélection algérienne à pied d'œuvre au Maroc pour le tournoi de l'UNAF La sélection algérienne de football des moins de 17 ans (U17) est arrivée, samedi en fin d'après-midi, au Maroc pour prendre part au tournoi de l'Unaf, prévu 20 au 23 décembre à Rabat. La délégation sportive algérienne est composée de 31 personnes dont 22 joueurs. Le tournoi de l'Unaf verra la participation de quatre sélections, à savoir le Maroc, pays hôte, l'Algérie, la Tunisie et la Mauritanie en qualité d'invitée d'honneur. La compétition comprendra deux demi-finales qui auront lieu le mardi 20 décembre ainsi qu'une finale et un match de classement qui se dérouleront le vendredi 23 du mois courant. Toutes les rencontres auront lieu au stade Moulay Hassan de Rabat, à pelouse synthétique. Avant de se rendre dans la capitale marocaine, l'équipe nationale des cadets était en regroupement au Centre national technique de Sidi Moussa (Alger). Ce tournoi entre dans le cadre de la contribution de l'Unaf à la préparation des sélections de la région, aux éliminatoires de la CAN de la catégorie et dont la phase finale est prévue en 2013 au Maroc.
