Photo : S. Zoheïr Par Amel Bouakba Le cancer du col de l'utérus est, dans le monde, la deuxième forme la plus fréquente de cancer chez les femmes après celui du sein. L'Algérie compte chaque année 3 000 nouveaux cas. Pour mieux informer sur cette pathologie, la Société algérienne d'oncologie médicale (SAOM), présidée par le professeur Kamel Bouzid, organise, demain à l'hôtel Sofitel, à Alger, une journée de sensibilisation. Dans le monde, une femme meurt du cancer de l'utérus toutes les deux minutes. Dans notre pays, les statistiques montrent que quatre femmes décèdent chaque jour du cancer du col de l'utérus, d'où l'importance de la prévention. Selon les spécialistes, la vaccination demeure la meilleure protection contre ce type de cancer. Il est le deuxième cancer le plus fréquent dans le monde, avec environ 470 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. 80% surviennent dans des pays en voie de développement.Il se développe sur une période de 5 à 15 ans, il débute par une infection due au virus du papillome humain (HPV) qui représente le principal facteur de risque. Le vaccin contre le cancer du col de l'utérus est commercialisé dans 120 pays, dont la Tunisie et le Maroc. Il protège contre quatre souches de papillomavirus, la 16 et la 18, responsables de plus de 70% du cancer du col de l'utérus, et la 6 et la 11, responsables, elles, des verrues génitales. Le cancer de l'utérus s'observe en général chez les femmes âgées entre 45 et 60 ans, mais il peut également être détecté chez des femmes plus jeunes ou plus âgées. La prévention du cancer du col de l'utérus repose sur la vaccination, mais également sur le frottis.Les professionnels de la santé insistent sur le dépistage (frottis) recommandé tous les trois ans. D'origine infectieuse, le cancer du col de l'utérus est évitable grâce à un suivi gynécologique régulier. Il faut savoir que cette maladie est précédée 10 à 15 ans avant par des lésions précancéreuses, identifiables par frottis. La détection précoce de ces lésions et leur traitement permettent d'éviter ou de réduire le risque d'évolution vers un cancer. Or, cette surveillance reste largement insuffisante en Algérie, où la sensibilisation sur cette pathologie redoutable fait cruellement défaut.