Le cancer du col de l'utérus est particulièrement fréquent. Il existe des mesures préventives qu'il faut connaître et respecter. Que faut-il savoir d'autre à propos de ce cancer féminin ? 1) Le cancer du col de l'utérus est dû à un virus. Vrai. Les cancers du col sont dus à des virus appartenant à la famille des papillomavirus (HPV). 2) Les femmes ayant eu leurs premières relations sexuelles très jeunes et avec des partenaires multiples sont plus à risque de cancer du col de l'utérus. Vrai. C'est dû au fait que certains papillomavirus, sexuellement transmissibles, provoquent des lésions susceptibles de dégénérer si elles ne sont pas traitées. D'où l'intérêt de consulter régulièrement un gynécologue afin de réaliser des frottis et éventuellement un test HPV. 3) Il existe un test spécifique de dépistage du cancer du col. Vrai. Plus exactement, il existe un test spécifique, permettant de détecter les papillomavirus les plus fréquemment impliqués dans le cancer du col, et dénommé test HPV. Il est le plus souvent réalisé à la suite d'un frottis évoquant des cellules anormales. 4) Un simple frottis permet d'écarter tout risque de cancer du col. Faux. La prévention du cancer du col passe par la réalisation régulière d'un frottis et le cas échéant par un test HPV. Un frottis normal associé à un test HPV négatif signifient que le risque de développer un cancer du col est quasi nul. L'autre façon de prévenir un cancer du col repose sur la vaccination des jeunes filles, avant ou pendant leur première année d'activité sexuelle. 5) Il existe un vaccin qui protège du cancer du col. Vrai. Gardasil® est le nom de ce vaccin. Il est dirigé contre les 4 types de papillomavirus les plus fréquemment impliqués dans les cancers du col de l'utérus. 6) Le premier symptôme du cancer du col se manifeste par des douleurs dans le ventre. Faux. Les symptômes précoces les plus fréquents d'un cancer du col de l'utérus sont des saignements survenant en dehors de la période des règles, spontanément ou après des rapports sexuels. Mais ce signe ne signifie pas forcément qu'il s'agit d'un cancer. Il faut cependant consulter afin d'en déterminer la cause exacte. 7) Le cancer du col de l'utérus est héréditaire. Faux. Il est le plus souvent dû à un virus de la famille des papillomavirus (HPV). 8) Le tabagisme double le risque de cancer du col. Faux. Le tabagisme actif triple le risque de cancer du col. C'est le tabagisme passif qui double ce risque. 9) Le vaccin permet de prévenir 70% des cancers du col de l'utérus. Vrai. Le vaccin ne protège que contre 4 types de papillomavirus. Ceux-ci sont impliqués dans 70% des cancers du col de l'utérus. L'efficacité du vaccin étant proche des 100%, on peut dire que le vaccin protège contre 70% des cancers du col de l'utérus. 10) Les personnes vaccinées n'ont plus besoin de réaliser un frottis tous les ans. Faux. Le vaccin protège uniquement contre 4 types de virus. Il est donc essentiel de poursuivre le dépistage par frottis pour prévenir les 30% de cancers liés aux autres papillomavirus. 11) Le vaccin contre le cancer du col de l'utérus est recommandé à toutes les femmes ayant une activité sexuelle. Faux. Il est recommandé aux adolescentes et préadolescentes. Plus précisément, il s'adresse aux jeunes filles de 14 ans et aux jeunes femmes de 15 à 23 ans n'ayant pas encore eu de rapports sexuels ou en activité sexuelle depuis moins d'un an. 12) Une seule injection de vaccin suffit. Faux. L'immunisation nécessite 3 doses de vaccin injectées en intramusculaire. 13) La conisation est une intervention chirurgicale réalisée dans le cadre du traitement du cancer du col. Faux. On réalise le plus souvent une conisation (ablation d'un fragment de tissu en forme de cône à la base du col de l'utérus) lorsque des cellules suspectes sont détectées par le frottis. Cette intervention permet de déterminer la nature exacte des cellules et leur étendue. Elle est également utilisée comme procédure chirurgicale, c'est-à-dire qu'elle permet l'ablation complète des tissus précancéreux et évite ainsi l'évolution vers un cancer. 14) Après une conisation, une grossesse devient impossible. Faux. Après une conisation, des difficultés à être enceinte sont probables car la glaire cervicale peut s'en retrouver modifiée et peu propice à la pénétration des spermatozoïdes. Il convient alors d'entreprendre un traitement visant à améliorer la qualité de la glaire (œstrogènes). Cette intervention peut aussi augmenter le risque d'accouchement prématuré. En conséquence, la grossesse devra être davantage surveillée.