La ville de Genève s'apprête à accueillir un événement incontournable dans sa vie culturelle et artistique. Il s'agit du cycle cinématographique proposé, chaque année au mois d'octobre, par l'association Suisse-Algérie-Harmonie (SAH) qui compte à son actif plus de quatre années de réalisation et de travail acharnés dans la promotion du 7e art arabe. Du 17 au 19 octobre, la capitale suisse vivra au rythme des activités du week-end spécial cinéma algérien. Plusieurs projections, cérémonies et autres activités seront au menu du cinéma CAC-Voltaire. On croit savoir que plusieurs comédiens et réalisateurs algériens, dont Sidi-Ali Kouiret, Sid-Ahmed Agoumi, Sid-Ahmed Benaïssa ainsi que Mohamed Chouikh et d'autres effectueront le déplacement vers cette capitale. Des hommages sont également prévus au programme de cette manifestation. Pas moins de 15 films algériens seront projetés au cours de ce week-end spécial cinéma algérien. Dans le cycle longs métrages, les organisateurs ont opté pour des classiques incontournables comme le Vent des Aurès, les Hors-la-loi, l'Opium et le Bâton, Omar Gatlatou, Touchia, Machaho, les Folles années du twist, la Rose des sables, Leïla et les autres, Une femme pour mon fils, Dix millions de centimes, et aussi la production Morituri dont le héros n'est autre que notre grand et illustre Sid-Ahmed Agoumi. Côté documentaire, il y aura la projection du fameux 35 mm intitulé l'Epopée de Cheikh Bouâmama du réalisateur Amar Bakhti d'une durée de 2h15mn. Dans le cycle courts métrages, le public genevois sera au rendez-vous avec le fameux film d'actualité de Hcene Touati intitulé Harraga et El Bab de Yasmine Chouikh. On notera, également, la participation de Hamraoui Habib Chawki, directeur de l'ENTV, l'un des sponsors de cet événement, et président du Festival mondial du film arabe d'Oran. D'autres illustres personnalités sont attendues au cours de ce cycle spécial cinéma algérien. Pour le président de l'association SAH, Belghoul Benaouda, l'idée de l'organisation de cette louable manifestation «est en gestation depuis quelques années. Mais, cette année, à la suite de ma présence au Festival mondial du film arabe d'Oran, j'ai pu constater de visu l'ampleur de la demande et la disponibilité des gens. Il y a aussi ce potentiel qu'il faut saisir et déployer pour davantage de productions et d'évolution qualitative dans le monde du 7e art algérien de manière particulière. Les films proposés dans ce programme sont primés ou sélectionnés dans des festivals. Ils parlent beaucoup du monde où nous vivons et de questions souvent communes. Ils parlent également des questions que se posent les héros de plusieurs de ces films, avec leurs aspirations et leur désir de vivre mieux et plus librement, que ce soit dans leur pays ou ailleurs», notera notre interlocuteur. Pour les organisateurs, «les 15 films proposés pendant ces 3 jours sont une introduction à l'histoire du 7e art en Algérie depuis l'indépendance. La production algérienne étonne par le nombre et la diversité de styles de ses réalisateurs. Qu'il s'agisse d'amour ou de politique, les cinéastes interrogent sans concession leur société, ses contradictions et ses faiblesses, avec une facilité particulière à se mouvoir entre les cultures», ajoutera M. Belghoul. Pour rappel, l'association Suisse-Algérie-Harmonie, créée en 2004, organise annuellement le Festival des cinémas arabes de Genève. Cette année, «le Festival des cinémas arabes de Genève souhaite donner une visibilité et un espace à ces cinémas peu connus à Genève et dans la région pour favoriser une meilleure connaissance des cultures arabes et encourager les échanges autour des films réalisés au Maghreb, au Proche-orient, et au sein des diasporas arabes», note-t-on encore.