Le président du Conseil italien Mario Monti porte un grand intérêt au Sommet de haut niveau algéro-italien.C'est ce qu'a indiqué, jeudi dernier, le conseiller diplomatique du chef du gouvernement italien, Pasqualee Terracionano, lors d'une rencontre tenue entre le responsable italien et l'ambassadeur d'Algérie à Rome, Rachid Marif. Les deux parties se sont «longuement» entretenues sur la tenue de ce sommet dans le courant de cette année, à Alger, «à une date qui reste à fixer en accord avec les plus hautes autorités des deux pays», a appris l'APS de source diplomatique à Rome. Ce rendez-vous annuel de haut niveau est prévu par le traité d'amitié, de coopération et de bon voisinage. Il a institué entre les deux pays le principe de «consultations régulières», en Italie et en Algérie, au plus haut niveau politique et institutionnel. Dans ce cadre, a eu lieu à Alghero, le 14 novembre 2007, le premier sommet italo-algérien, coprésidé alors par le Premier ministre italien, Romano Prodi, et le président Bouteflika, et qui avait constitué le premier événement de cette ampleur réalisé par l'Italie avec un pays non-européen. En outre, MM. Terracionano et Marif ont évoqué, à cette occasion, «la situation en Libye et les relations algéro-libyennes, au sujet desquelles la partie italienne porte un grand intérêt», a précisé la même source. Les deux parties ont également passé en revue la situation dans la région du Sahel, à laquelle l'Italie accorde «une importance particulière», notamment s'agissant de sa stabilité et de la sécurité au profit des pays de la région. Dans cette région sujette à des trafics illicites en tous genres, deux ressortissantes italiennes sont, depuis plusieurs mois, entre les mains de groupes terroristes. Sur un autre plan, l'ambassadeur d'Algérie en Italie a exposé à la partie italienne les réformes politiques en cours en Algérie, marquées par l'adoption d'un arsenal législatif destiné à renforcer la démocratie et le pluralisme politique dans le pays, à l'issue d'une large consultation impliquant les partis politiques, le mouvement associatif et un large éventail de personnalités nationales. M. Marif a informé son interlocuteur sur la tenue en Algérie, en mai prochain, d'élections législatives pluralistes avec la participation d'observateurs internationaux, représentant l'ONU, l'Union africaine, la Ligue arabe, l'OCI et l'Union européenne, a conclu la même source. R. E.