Avec une nouvelle responsable à sa tête qui a promis l'année dernière d'apporter du changement au programme culturel et artistique de son établissement, l'Institut Cervantès d'Alger démarre l'année 2012 sur les chapeaux des roue avec l'organisation, du 23 au 26 janvier, d'une série de projections cinématographiques articulées autour du thème «Fantaisies orientales du cinéma espagnol». Le mini-festival se tiendra à la Cinémathèque d'Alger.Au menu de cette manifestation, quatre longs métrages produits entre 1939 et 1990 qui reflètent l'influence de la culture orientale sur le 7ème art ibérique. A l'affiche de la soirée inaugurale, le film la Chanson de Aïcha réalisé par Florian Rey. D'une durée de 92 minutes, ce film datant de la fin des années 1930 relate l'histoire de deux cousins, Abslam et Hamed, qui viennent de se réconcilier après une longue discorde familiale. A cette histoire vient se mêler Aïcha, une jeune danseuse qui sèmera vite le trouble entre les deux cousins fraîchement rabibochés. Pour la seconde soirée, l'Institut Cervantès réserve aux cinéphiles un délicieux conte d'Orient, les Amants du désert, réalisé par Godofredo Alessandrini sorti en 1957. D'une durée de 82 minutes, ce long métrage de fiction raconte le long périple du jeune Saïd qui vit au sultanat de Maabda. Fils d'un roi détrôné, Saïd tente de venger son père et reconquérir son royaume. Mais il succombe au charme de la fille de son ennemi juré, l'assassin de son père. S'agissant de la troisième journée de l'événement, le public de la Cinémathèque pourra découvrir un petit chef-d'œuvre intitulé L'esclave du paradis de José Maria Elorrieta. Sorti en 1967, ce long métrage de 123 minutes est un hommage aux Mille et une Nuits, une œuvre littéraire magistrale de laquelle il s'inspire directement. L'histoire se déroule à une époque indéterminée, dans une grande ville appartenant à un empire arabe en Espagne. Le fils du calife est témoin d'un coup d'Etat mené par le Grand Cheikh visant à destituer son père (le calife). Epaulé par le peuple, Omar décide de venger son père et son royaume. Pour conclure ce cycle, l'Institut Cervantès a opté pour un retour sur la splendeur du royaume de Grenade avec le documentaire Requiem pour Grenade de Vicente Escriva. Produit en 1990, c'est le plus récent des films à l'affiche de ce cycle. Ce documentaire d'une durée de 100 minutes retrace la glorieuse période de ce royaume, dernier bastion de l'islam en Espagne, qui, après huit cents ans d'existence glorieuse, s'est vu assiégé par les armées chrétiennes. Les projections auront lieu à partir de 17h, une seconde projection est prévue le lendemain pour chaque film à partir de 13h30. W. S.