De retour de la région de Ghardaïa où il s'est rendu au lendemain de la tragédie, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, le Dr Mohammed Ouahdi, assure que tout est mis en place pour empêcher l'apparition de maladies (maladies à transmission hydrique et maladies à transmission vectorielle) dans les neuf communes sinistrées. Le représentant du ministère de la Santé soutient que les neuf communes ne courent plus aucun risque en matière de santé au vu des moyens humains et matériels mobilisés. «Aucun phénomène épidémique ne nous a été signalé jusqu'à l'heure actuelle» affirme-t-il. «Notre première mission est de veiller à ce que les eaux usées ne se mélangent pas avec l'eau potable (les cross-connexions qui sont à l'origine des maladies à transmission hydrique)», ajoute-t-il. Pour ce faire, des équipes spécialisées venues de différentes wilayas du pays suivent de près l'opération de traitement des eaux par les services de l'Algérienne des eaux (ADE). Ces équipes mettent des jerricans au niveau des points d'eau et des ouvrages hydrauliques pour s'assurer de la continuité du traitement, des galets de chlore au niveau des points d'eau et des puits domestiques, des sacs de jute contenant un mélange homogène de chlorure de chaux et de sable, au niveau de l'ensemble des berges de l'oued et des avaloirs des eaux usées. Les travailleurs de la santé interviennent également dans le chaulage des carcasses d'animaux et aussi de leur enfouissement. Concernant les maladies à transmission vectorielle, des appareils pulvérisateurs et fumigateurs sont mobilisés dans l'ensemble des wilayas touchées par la catastrophe. Par ailleurs, rapporte le Dr Ouahdi, une campagne de vaccination est lancée au profit des enfants aussi bien que des adultes qui vivent dans les régions sinistrées. «Tous les vaccins sont disponibles», assure-t-il. K. M.