Véritable carrefour des talents et arts du sud, le Festival international d'Abalessa pour les arts de l'Ahaggar (Fiaata) est de retour pour sa 3ème édition à Tamanrasset, et cela du 14 au 19 février. Très attendu par les amateurs du grand sud algérien, le festival se distingue par un programme diversifié qui met en exergue toute la richesse du patrimoine artistique de la ville et régions limitrophes. Afin de dévoiler les grandes lignes de cette manifestation, le commissaire du Fiaata, Farid Ighil Ahriz, a animé un point de presse, hier au forum du quotidien El Moudjahed, face à une grande foule de gens des médias et intéressés. «Notre festival est un festival qui avance à son rythme, en d'autres termes à petits pas sûrs», dit-il.Comme à l'accoutumée, le festival d'Abalessa, qui fait des têtes d'affiches son point fort, convie ses fidèles à découvrir, ou redécouvrir, des artistes de renommée internationale à l'image du mythique groupe Blues-touareg Tinariwen ou encore la star nigérienne Bambino. Au programme des soirées d'Abalessa, on retrouve également les formations Imarhane et Itran n'Ahaggar de Tamanrasset, le groupe Tissilawen de Djanet, mais aussi le griot malien Djéli Moussa Condé et le sublime joueur de luth Abdellah Mesbahi de Djanet. La gente féminine, pour sa part, sera dignement représentée par la musicienne Lalla Badi Lalla de Tamanrasset qui promet un authentique Tindi aux côtés de la mauritanienne Malouma qui excelle à la Tidnit (petite guitare traditionnelle des griots). Quant aux amateurs de nouveaux genres musicaux, les organisateurs ont prévu un show inédit du rappeur congolais Celeo Zipompa. Par ailleurs, le festival d'Abalessa c'est aussi des projections cinématographiques pour les fans du 7ème art, mais également des ateliers d'artisanat. Dans la section ateliers supervisée par l'artiste peintre Arezki Larbi ont y compte plusieurs spécialités, dessin, photographie, calligraphie, bande dessinée et mangas, danse et musique africaine et astronomie. D'autre part, l'architecte Yasmine Terki présentera à Tamanrasset «Architectures de terre et d'argile», une exposition qui a déjà fait un tabac au festival Panafricain d'Alger et à Tlemcen et dans laquelle elle revalorise les architectures et les constructions de terre en vu de sensibiliser les gens à son importance. Pour la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance, un atelier consacré à l'écriture de l'histoire sera organisé par le festival et sera animé par le sociologue et chercheur Rachid Bellil. Durant cet atelier, les stagiaires pourront rencontrer des détenteurs de savoir de la région de Tamanrasset et s'imprégner de leurs récits. Toujours dans le but de sensibiliser la population au patrimoine local, une conférence sur le thème «le patrimoine saharien et les médias» est aussi au menu du festival. Comme le veut la tradition, le concours «Contes et légendes du Sahara» aura lieu durant ce festival, avec pour thème «le changement dans la continuité». Les résultats du concours seront dévoilés le 18 avril prochain. Le lauréat du grand prix verra son texte adapté en spectacle théâtral et présenté sur scène le 18 mai prochain à Tamanrasset. W. S.