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Certains sponsors ont monopolisé les droits de diffusion
La CAN de toutes les surprises !
Publié dans La Tribune le 11 - 02 - 2012

La Coupe d'Afrique des Nations qui s'achèvera aujourd'hui livrera son denier secret en dévoilant le pays champion de cette CAN. La grande question est d'abord de savoir ce que l'on retiendra réellement de cette coupe d'Afrique. Quelle sera l'image que l'on gardera le plus ? Les images qui feront le souvenir de cette coupe d'Afrique des Nations sont tellement nombreuses. En dehors de la compétition proprement dite. Tout semblait bien commencer en ce jour du 21 janvier, à Libreville Franceville, Bata et Malabo les deux villes équato-guinéennes. Lors de l'inauguration des festivités, en présence du président gabonais et du staff de la CAF et de la FIFA. Le pays organisateur avait bien préparé l'évènement, très sûr d'avoir réussi le contrat et les engagements pris avant le début de la CAN 2012. Pour les Africains, en cette période de crises, il fallait montrer que l'on était capable d'organiser une grande fête du football sur le continent. On n'allait pas se priver des moyens. Surtout pas avec un pays aussi riche en pétrole que le Gabon, dirigé par le président Ali Bongo Ondimba, et la Guinée Equatoriale avec à sa tête Teodoro Obiang Nguema, le président. La richesse provenant du pétrole, les deux pays ont consenti des investissements colossaux pour organiser la CAN-2012. Des infrastructures coûteuses construites pour la CAN ont coûté entre 300 et 400 milliards de Francs CFA (450 à 600 millions d'euros), selon le comité d'organisation, et 230 milliards (350 millions d'euros) en 2011. Les routes, la télécommunication, les aéroports, les hôpitaux ont été refaits ainsi que la réforme du championnat pour le professionnaliser. Le Gabon sourit. La Guinée Equatoriale aussi. Ces deux pays producteurs de pétrole qui souhaitaient que la CAN leur serve de vitrine, peuvent déjà crier victoire, surtout après les gigantesques travaux pour répondre aux normes de la CAF. Le Gabon avait mis le paquet. En moins de temps, on a vu surgir des terres oubliées, comme par enchantement, deux nouveaux stades de football. Et ce, dans les quatre provinces gabonaises que le pays avait proposées à la CAF pour son déroulement. Le dossier présenté à la CAF était convaincant. Tout semblait donc en ordre. Le pays s'est montré capable d'une telle compétition, capable d'organisation avec des moyens de logement, d'hébergement, de prise en charge, et des stades mis à disposition. Il n'y avait rien à redire. La Fédération gabonaise de Football a bien ficelé son dossier. Le Ministère des Sports a très bien appuyé le travail de présentation qui a convaincu, et la CAF et la Fédération Internationale de Football Associés(FIFA). La CAF avait déjà donné son aval. Tous ont fait confiance au deux pays organisateurs. Pour l'Afrique, c'était aussi une question de prestige.

Comment peut-on priver les Africains de voir leurs propres matches ?
Les Africains, malgré leurs difficultés sont capables de présenter un spectacle sportif que le monde entier pouvait voir et apprécier. L'éveil du football africain, avec ses «Stars» qui jouent dans les clubs européens, des éléments qui sont incontestablement très bons, il fallait tenir compte de cette réalité footballistique. L'Afrique fait partie, désormais, des continents du football mondial. Une reconnaissance admirable pour les pays africains qui voient leurs joueurs nationaux quitter leurs terres pour aller « travailler » ailleurs, remportant des victoires en remplissant des stades et enrichir ces équipes européennes. Au vu des succès de ces joueurs prestigieux, il fallait récompenser l'Afrique pour l'évolution de son football. Vingt-et-un jours de fête footballistique.Le Gabon et la Guinée Equatoriale ont fait de leur mieux pour tenir leur engagement d'organiser cette coupe du continent. Beaucoup de pays d'Afrique n'ont pas pu, non plus, diffuser les images des matchs de la CAN en Angola. Certains sponsors ayant monopolisé les droits de diffusion ou de rediffusion. Un comble pour les amateurs de football en Afrique ! Comment peut-on priver les Africains de voir leurs propres matchs qui se déroulent dans un autre pays africain ? C'est inconcevable. Si le public gabonais et équato-guinéen a pu suivre tous les matchs à la télévision et à la radio, ce n'était pas toujours le cas dans les autres pays, frontaliers ou éloignés. Cette polémique a été aussi un des problèmes de cette Coupe d'Afrique des Nations. Jamais les droits de retransmission de la CAN n'avaient atteint une telle hausse. Même en Europe, les résidents Africains se sont vus privés de voir les matchs de la CAN 2012 Il fallait s'armer de patience, pianoter longuement sur les touches de télécommande pour tomber sur une chaîne de télévision où on passait des matchs de la coupe d'Afrique. La chaîne Al-Jazeera avait racheté des droits d'exclusivité et avait ses propres clients pour la diffusion, et la rediffusion des matchs de la CAF.
Le Qatar a mis le paquet pour le football africain et les droits de la retransmission. Si la Deutsch Eurosport a pu passer tous les matchs en direct, il n'y en avait pas des masses dans les autres pays qui se passionnaient pour le football continental africain. Les surprises n'ont pas manqué à cette CAN 2012 de football qu'ont organisée, ensemble, Gabonais et Equato-guinéens. Et ce sont des surprises de taille. D'abord, la sortie prématurée du Sénégal de la CAN, après des éliminatoires aussi tonitruantes, sans aucune victoire, suivi du Maroc, un des potentiels podiumables qui a quitté la compétition sur la pointe des pieds. L'autre surprise qui paraît bonne est l'absence du score nul et vierge au cours du premier match de la compétition. Sur les 24 rencontres qui se sont déroulées à Bata, Malabo, Libreville et Franceville, aucune ne s'est soldée par le fameux score 0-0. C'est une prouesse, même si on note, au total, 61 buts marqués à mi-parcours. Les attaquants ne se sont pas bien extériorisés. Ils se sont bien amusés. On peut le dire à l'heure du bilan, le Gabon et la Guinée Equatoriale ont tenu leur pari. La coupe s'est plus ou moins bien passée. Si, sur le plan sportif, on ne peut rien reprocher à ces pays qui ont bien assuré, en revanche, il y a encore des choses à dire pour l'amélioration de l'état des pelouses dans les nouveaux stades construits pour cette CAN. A Libreville, comme à Bata, les matchs seront bien suivis. Tant sur le plan organisationnel que sur celui de la sécurité des joueurs et des autres. Pour les deux pays, l'évènement de la CAN a été aussi une occasion de réveiller un sentiment patriotique. Sur ce plan, le gouvernement a bien réussi ce pari de bien faire. Dommage que le foot ne connaisse ni meilleur, ni pire. Les observateurs avertis n'hésiteront pas à déclarer que ce sont les surprises qui font la beauté du football qui reste avant tout un jeu avant de devenir, de nos jours, un enjeu.
Y.B.


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