La participation du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) aux prochaines législatives pourrait être compromise. C'est du moins ce que l'on comprend par le communiqué rendu public avant-hier, signé de son chargé de la communication et de la culture. Un communiqué ayant sanctionné la réunion du bureau politique de ce parti, présidé par Mohamed Saïd, plébiscité lors du congrès constitutif. Un conclave au cours duquel le discours du président de la République, de la veille, a été décortiqué.A ce sujet, le PLJ a souhaité que le contenu de l'intervention du chef de l'Etat soit traduit sur le terrain, estimant «qu'il est nécessaire que les engagements et les garanties contenus dans ce discours soient traduits dans le comportement des parties chargées de superviser cette opération électorale et en particulier l'administration». Le bureau politique a mis en exergue les difficultés que pourraient rencontrer les partis nouvellement créés. «(…) Le temps imparti qui sépare la promulgation des nouvelles lois, l'agrément des nouveaux partis et l'organisation des législatives est très court pour garantir une participation équitable entre les partis politiques, ce qui est de nature à réduire les chances de renouvellement du paysage politique et de répondre ainsi aux attentes de la société (…)». Ce n'est pas tout, le PLJ demande que l'Etat aide matériellement les nouveaux partis pour mieux se préparer. Le cas échéant, «la puissance de l'argent jouerait un rôle important dans la composante de la prochaine APN au détriment des compétences et des programmes», lit-on dans le communiqué transmis à notre rédaction.Le Parti de la liberté et de la justice craint donc que ce soit les tenants du pouvoir de l'argent et les hommes d'affaires qui fassent leur entrée à la Chambre basse du Parlement par le simple fait de leur statut social et non de leur engagement politique et leur militantisme. D'où le risque d'influer sur les futures lois qui ne pourraient être adoptées qu'en leur faveur. Une crainte partagée par d'autres formations politiques, telle que le Parti des travailleurs, dont la secrétaire générale n'a pas hésité à dénoncer ceux qui ont déjà commencé à acheter les consciences et les candidats, notamment les femmes.Par ailleurs, le PLJ, en prenant en considération toutes ces données, a décidé d'engager une consultation avec sa base au niveau des différentes wilayas et de convoquer une deuxième réunion du bureau politique pour le 18 février, afin de trancher définitivement la question de sa participation aux législatives. F. A.