Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) doit décider de sa participation ou non aux élections législatives du 10 mai prochain à la fin de cette semaine. C'est ce qu'a annoncé, hier, un communiqué de ce parti, répercutant la décision de son bureau national qui s'est réuni vendredi 11 février 2012 sous la présidence de M.Mohamed Saïd, président du Parti. «En raison de l'importance de la prochaine échéance électorale, le bureau national a reporté à la fin de la semaine courante la décision d'y participer ou non, à la lumière des consultations qu'il a décidé d'engager avec les structures du parti dans les wilayas», lit-on dans le communiqué. Le PLJ a invité le pouvoir à réunir les conditions de succès de cette opération en aidant matériellement les nouveaux partis politiques à mieux se préparer. Une invitation rendue nécessaire à cause de la fixation de la date des élections législatives sans tenir compte de la situation des nouveaux partis, de leur place dans la recomposition du champ politique et de leur nécessaire participation à l'application des réformes politiques en cours, dont le parti a pris acte. «A défaut, le déroulement des législatives aura lieu dans des conditions contraires à l'esprit qui a présidé à l'annonce de ces réformes le 15 avril dernier», a estimé le parti de Mohamed Saïd, considérant que, sans cette mesure, les puissances de l'argent joueraient un rôle important dans la composante de la prochaine APN au détriment des compétences et des programmes. En tout cas, le PLJ note que le temps qui sépare la promulgation des nouvelles lois, l'agrément des nouveaux partis et l'organisation des législatives est très court pour garantir une participation équitable entre les partis politiques. «Ce qui est de nature à réduire les chances de renouvellement du paysage politique et de répondre ainsi aux attentes de la société qui aspire au changement pacifique et à l'instauration d'un Etat régi par le droit et basé sur des institutions légitimes», souligne le même communiqué. Le bureau national du PLJ a débattu également le discours du chef de l'Etat prononcé ce jeudi 9 février. A cet effet, il estime qu'il est nécessaire que «les engagements et les garanties clairs contenus dans ce discours soient traduits dans le comportement des parties chargées de superviser cette opération électorale et en particulier l'Administration».