En dépit de la crise européenne, les investisseurs européens s'intéressent davantage au marché algérien, vu les avantages et opportunités offerts.C'est ce qui ressort des dernières déclarations de hauts responsables, à l'instar du secrétaire d'Etat suédois au Commerce, M. Gunnar Oom, selon lequel les entreprises suédoises entendent nouer des partenariats avec leurs homologues algériennes opérant surtout dans l'énergie, les technologies propres et l'industrie pharmaceutique. «L'Algérie a un ambitieux programme d'investissement et de développement des énergies renouvelables. Nous pouvons apporter notre expertise dans ce secteur, mais aussi dans la bioénergie et l'utilisation des eaux usées dans la production d'énergie», a indiqué, lundi soir à Alger, le ministre suédois. La Suède, a-t-il ajouté, est intéressée par les projets des villes nouvelles en Algérie, et les technologies de l'information et de la communication (TIC), affirmant que la société Ericsson «a l'intention de renforcer son partenariat et ses activités avec les opérateurs algériens». Ericsson est présente en Algérie à travers une société mixte (Sitel) dont la partie algérienne détient 35% des actions. La Suède, selon ce responsable, entend, également, «doubler» à terme le volume des échanges commerciaux avec l'Algérie. «Le ministère du Commerce suédois a un programme extrêmement ambitieux qui vise à doubler les échanges commerciaux entre nos deux pays dans les cinq années à venir», a-t-il précisé. Le volume annuel des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Suède est de l'ordre de 300 millions d'euros, selon des données de l'ambassade de Suède à Alger. Il a également annoncé la tenue, en avril prochain à Alger, d'une journée d'étude algéro-suédoise sur l'efficacité énergétique, avec la participation de nombreux opérateurs économiques et organismes spécialisés des deux pays qui se pencheront sur les systèmes intelligents de contrôle et de mesure de la distribution de gaz, d'eau et d'électricité. Tout en soulignant la détermination des entreprises suédoises en Algérie à renforcer leur présence sur le marché algérien, le ministre suédois a évoqué la création prochaine d'un conseil d'affaires regroupant des opérateurs et des investisseurs des deux pays. «Les entreprises suédoises établies en Algérie ont toutes l'intention d'y investir davantage. Je pense qu'on verra de plus en plus de compagnies suédoises s'installer en Algérie et ceci donne plus de sens à l'idée d'un conseil d'affaires commun», a-t-il ajouté. Pour leur part, des chefs d'entreprises et des hommes d'affaires portugais ont affiché leurs «vives» intentions de développer davantage leurs activités sur le marché algérien qu'ils qualifient de «très attractif». Ces opérateurs portugais s'exprimaient, lundi à Alger, à l'occasion d'une rencontre tenue avec leurs homologues algériens en présence du ministre portugais de l'Economie et de l'Emploi, M. Alvaro Santos Pereira, en visite en Algérie, et des représentants du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Présents depuis plus d'une décennie en Algérie, ces hommes d'affaires portugais disent «connaître» et «apprécier» les avantages et les opportunités offerts par le marché algérien et comptent conforter leurs activités dans des secteurs comme la e-gouvernance, la construction et la maintenance navales, les travaux publics et le bâtiment. A ce propos, le directeur général d'un groupe portugais spécialisé dans les travaux maritimes, M. Antonio Beja Martins, a souligné, lors d'une brève présentation, le caractère «rentable» des projets entrepris entre son groupe et ses partenaires algériens. M. Martins a exprimé, à cette occasion, le souhait de son groupe de prendre part au programme public pour le développement des chantiers navals dans les différentes régions côtières algériennes, estimant que son pays possédait un savoir-faire à même de contribuer à ce genre d'infrastructures en Algérie. Pour sa part, la représentante d'une société qui exerce dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC), s'est dite «impressionnée» de l'avancée réalisée par l'Algérie dans ce domaine en un «temps record». «Nous sommes ici aujourd'hui pour vous proposer de contribuer à l'optimisation de la rentabilité des investissements colossaux que votre pays (l'Algérie) a consentis dans le domaine des TIC depuis au moins une décennie», a-t-elle déclaré. Des hommes d'affaires portugais, qui visitent l'Algérie pour la première fois, ont exprimé, eux aussi, une volonté d'investir dans le pays et d'y nouer des partenariats mutuellement profitables avec les firmes locales. B. A.