De notre correspondant à Constantine A. Lemili La faculté de médecine a abrité au cours des journées de mercredi dernier une importante rencontre scientifique intitulée «Journées internationales de cancérologie». Quatrièmes du rang, ces journées ont drainé bien évidemment un public parmi les plus intéressés dont des étudiants mais plus particulièrement des sommités nationales mais aussi internationales qui ont à chaque fois éprouvé le plus vif plaisir à faire le déplacement d'autant plus que certains de ces noms ont accompli une grande partie de leurs études dans la ville des Ponts pour la simple raison qu'ils y sont nés. Au-delà d'une approche très technique et pour cause la complexité et la profondeur du sujet (les cancers colorectaux), les communicants ont tenté de vulgariser au maximum les propos et imagé leurs démonstrations en recourant à l'anecdote et même à l'humour par digression. «De la prise en charge des cancers colorectaux dans le cadre de l'urgence au CHU Constantine» à «l'impact du retard de diagnostic sur le pronostic du cancer du rectum» (argumenté par 100 cas) en passant par «Le chirurgien et le cancer : qui fait quoi ?», tout aura été abordé au cours des ces 4es journées afin de permettre aux spécialistes d'apporter leur contribution ou de bénéficier des avancées de leurs confrères en Algérie et étrangers. Qu'elle soit du colon ou du rectum, la pathologie évoquée est la même et serait pour les spécialistes que nous avons abordés «le plus présent des cancers chez l'homme après la prostate et celui du sein chez la femme. Sa propagation collatérale [compte tenu de son extension rapide à d'autres organes essentiels] est phénoménale dès lors qu'un pronostic ne serait pas établi et un traitement anticipé». Un étudiant a tenu à souligner que «ce type de cancer a ses causes, il les trouve en partie dans l'attitude inactive avérée d'un sujet donné, la consommation excessive du tabac et de l'alcool, du sucre, des viandes rouges, etc.». Tout cela n'empêche pas une certaine forme d'unanimisme des spécialistes présents sur les possibilités non pas de guérir d'un cancer colorectal mais de parvenir à le stabiliser avec une marge de manœuvre appréciable s'il est dépisté à temps et rapidement pris en charge. Enfin, dans tous les cas de figure, plus que les femmes, les hommes, notamment les quinquagénaires, sont les plus exposés et ce risque double à partir de la trentaine, surtout s'il existe des antécédents parentaux (hérédité). Il serait difficile de ne pas souligner, pour l'anecdote, l'émotion soulevée dans les rangs de l'auditoire à chaque fois que des intervenants étrangers faisaient état de leur émotion d'avoir revu Constantine «ma ville, notre ville» (A. Gerbaulet) avec laquelle ils ont gardé les liens affectifs les plus indéfectibles. Avec doigté, les organisateurs n'ont pas omis cet aspect des choses et ont tout fait pour conférer à cette rencontre hautement scientifique une convivialité inattendue matérialisée à l'endroit des invités par des visites de la ville des Ponts et de sa périphérie ou du moins les lieux de mémoire des personnes concernées.