Le cancer du sein est toujours en hausse dans notre pays. En dépit de la sensibilisation par les spécialistes en direction des femmes pour des dépistages précoces, cette maladie continue à faire des ravages. Le manque de centres de dépistage constitue un frein à une telle volonté de la part de médecins qui expriment leur inquiétude face à la progression de cette pathologie. Alors que le dépistage précoce est le seul moyen de faire reculer le cancer du sein, les femmes ne sont pas nombreuses à y recourir faute de structures gratuites, les prix pratiqués dans les cabinets spécialisés étant estimés trop élevés par les mères de famille. Ce qu'il faut relever, c'est qu'aucune femme n'ignore la nécessite de subir une consultation dans ce domaine à partir de 40 ans, surtout lorsqu'il existe une prédisposition génétique. Mais de là à appliquer ce conseil, le pas est rarement franchi faute de moyens. Il y a aussi l'appréhension du résultat du dépistage. On préfère éviter le dépistage par peur d'être confrontée à la dure réalité et compter sur la chance, alors que seul celui-ci peut conduire à la guérison en cas de survenance du cancer du sein. Même l'autopalpation constitue une crainte pour certaines femmes. Pour celles qui sont touchées, Il faut dire que nous ne sommes pas avancés dans ce domaine, d'autant plus qu'il faut compter avec les pannes perpétuelles des appareils existant dans les infrastructures hospitalières. Il ressort qu'entre la sensibilisation en direction des femmes pour un dépistage précoce et la nécessité de leur en faciliter l'accès, il existe un fossé qu'il faudra combler. Deux difficultés sont à relever. Les fréquents déplacements vers les grandes villes, contraignants et coûteux, et l'indisponibilité des médicaments. D'où parfois l'obligation d'abandonner les soins au risque de permettre à la maladie de se développer. La réalité est là, il reste beaucoup à faire pour dépasser le stade de l'intention et parvenir à faire reculer la propagation du cancer du sein. R. M.