Les travaux du congrès extraordinaire de l'Alliance nationale républicaine (ANR) ont débuté vendredi à Alger avec la participation de près de 700 délégués représentant 41 wilayas du pays. Dans une allocution à l'ouverture des travaux, le président par intérim du parti, M. Amar Lounis, a rappelé les conditions ayant entouré la création de l'Alliance nationale républicaine depuis 17 ans notamment "la crise sécuritaire qui menaçait l'"existence de l'Algérie en tant qu'Etat et en tant que nation". "En dépit des conditions difficiles dans lesquelles l'Alliance activait, nous avons pu constituer un noyau solide d'un mouvement politique dont les idées ont commencé à se répandre dans la société algérienne", a-t-il souligné. La preuve, a-t-il dit, est que "le peuple a pu prendre conscience des dangers réels qui menaçaient le pays", soulignant que des défis ont été relevés par ce peuple. Ce dernier, a-t-il ajouté, "a également démasqué ceux qui se sont tus, dans le passé, devant les tentatives de destruction et de génocide et avaient même soutenu leurs auteurs et qui prétendent aujourd'hui, après la victoire de l'Etat sur le terrorisme barbare, être à l'origine de l'éradication de ces crimes". "Les hommes et femmes de notre mouvement qui ont vécu cette étape de l'Histoire contemporaine de notre pays n'avaient aucun doute que l'Algérie allait ajouter un autre triomphe à la série de ses victoires historiques", a-t-il poursuivi, soulignant que l'Algérie "est sortie de sa crise plus unie et plus attachée aux principes de la déclaration du 1er novembre 1954 pour préserver ses principaux acquis tout en renforçant le processus démocratique et les fondements de l'Etat de Droit". Revenant sur les "problèmes d'ordre organisationnel" que l'Alliance a connus durant les dernières années, notamment après le retrait de M. Réda Malek de la présidence du parti pour des raisons de santé, M. Lounis a affirmé que "cela ne nous a pas empêchés d'adopter des positions fortes face à plusieurs questions nationales et de revendiquer des politiques publiques favorisant le dialogue comme solution aux différents problèmes afin de répondre aux aspirations du citoyen". "Notre parti a décidé, après une large consultation de ses bases militantes de participer au processus démocratique initié par le président de la République et aux prochaines législatives prévues le 10 mai prochain", a-t-il soutenu. Cette décision est motivée par "une vision et une analyse stratégiques des conditions internes de notre pays". "Afin d'éviter à notre pays des tentatives de déstabilisation et d'ingérence dans ses affaires internes comme il s'est produit dans certains Etats arabes frères sous l'appellation du+printemps arabe+, des politiques de réformes s'imposent pour consacrer l'exercice démocratique, réduire les disparités socio-économiques et conforter la cohésion nationale", a-t-il estimé. Les travaux du congrès qui devraient se poursuivre à huis clos seront consacrés à un débat général et à l'adoption d'amendements des Statuts et du règlement intérieur avant la désignation d'une nouvelle direction du parti.