bouguerra Soltani nourrit toujours la confusion. Quatre jours après la rencontre au sommet entre trois chefs de partis islamistes, le président du MSP laisse toujours planer le doute sur l'issue de cette «alliance».«Nous nous sommes effectivement rencontrés. Mais nous n'avons pas encore défini les contours de cette union. Nous réglerons les détails techniques à partir de la semaine prochaine», a déclaré l'ancien ministre dans une conférence de presse animée au siège de son parti à Alger. Bouguerra Soltani a expliqué qu'il a besoin de consulter la base militante.Pourtant, à l'entame des travaux du Conseil consultatif, le leader du MSP a laissé entendre que la décision devait être prise. Ce n'est pas le cas. «Je ne peux tailler un pantalon sur mesure pour chacun de nos partenaires», a cependant répliqué Soltani à Abdellah Djaballah, qui ne veut pas d'alliance avec celui qu'il accuse d'avoir été trop longtemps dans les appareils du pouvoir. «Moi, je discute les idées, sans plus», a encore ajouté Bouguerra Soltani.Il faut rappeler qu'il s'est réuni, mardi soir, avec le secrétaire général d'El-Islah, Hamlaoui Akkouchi, et le président d'Ennahdha, Fateh Rebaï, pour former une alliance islamiste. Au sujet de la visite d'Hillary Clinton à Alger, le chef du MSP a estimé que son parti a pris acte, de fait, que la secrétaire d'Etat américaine plaide «pour la gouvernance des peuples» dans la région du Maghreb. La veille, à l'ouverture des travaux du Conseil consultatif, Soltani avait estimé que «la mouvance islamiste en Algérie est la plus organisée et la plus capable de convaincre l'opinion publique de ses programmes et candidats», ajoutant que les jeunes algériens en général «tendent à placer plus de confiance en cette mouvance empreinte de la culture de démocratie et de patriotisme pour parachever l'édification d'un Etat qui consacre les libertés, les droits de l'Homme et la justice sociale». A. B.