La question du double prix du gaz, soulevée dans le cadre du processus de négociation pour l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), «est réglée», conformément aux dispositions des lois sur les hydrocarbures, promulguée en 2007, et sur la concurrence.C'est ce qu'a affirmé, hier, le directeur des relations avec l'OMC au ministère du Commerce, Mohamed El Hadi Belarima. Intervenant lors d'une conférence sur «l'OMC et le système commercial multilatéral», organisée par l'Institut diplomatique et des relations internationales (Idri), M. Belarima a indiqué : «Un prix économique qui couvre tous les coûts et qui accorde une marge de bénéfice raisonnable aux opérateurs économiques sera ainsi fixé après concertation entre les deux parties.» La question du double prix du gaz relève des questions traitées dans le cadre des négociations multilatérales à laquelle l'Algérie avait répondu et apporté tous les arguments, a indiqué pour sa part, M. Nassim Guaouaoui, sous directeur chargé des affaires commerciales multilatérales au ministère des Affaires étrangères. «Les réponses apportées par l'Algérie à cette question ont reçu un écho favorable de la part des membres du groupe de travail de l'accession de l'Algérie à l'OMC, notamment de l'UE et des Etats-Unis», a-t-il précisé. La question de l'énergie, selon M. Guaouaoui, n'entre pas dans les négociations dans la mesure où ce volet ne fait pas partie des domaines régis par l'Organisation mondiale du commerce. Les questions ayant trait au régime douanier et à la protection des droits de propriété ont été, également, réglées dans le cadre des négociations avec le groupe de travail de l'OMC, a ajouté M. Belarima. Mohamed Bensedik, directeur des relations bilatérales auprès du ministère des Affaires étrangères a, quant à lui, indiqué que les négociations bilatérales et multilatérales pour l'accession de l'Algérie à l'OMC sont entrées dans leur phase finale.Soulignant la demande de l'Algérie d'une période de transition pour certains secteurs, M. Bensedik a rappelé que le pays a modifié 36 de ses textes législatifs et réglementaires. Et ce, afin d'adapter sa législation à celles requises à l'échelle mondiale.L'Algérie avait répondu en 2010 à 96 questions des membres du groupe de travail pour son accession à l'organisation. Des contacts informels doivent se tenir en mars prochain avec les membres du groupe de travail pour voir s'ils sont prêts à un round officiel au mois de juin. Cinq accords bilatéraux ont été, selon ce responsable, signés à ce jour entre l'Algérie et l'Argentine, le Brésil, Cuba, le Venezuela et l'Uruguay. D'autres accords bilatéraux sont quasiment finalisés. Il s'agit des accords avec la Suisse, l'Australie et la Nouvelle Zélande. Des négociations bilatérales se poursuivent entre l'Algérie et les Etats-Unis, l'Union européenne, le Japon, le Canada, la Turquie et l'Ukraine. Après avoir présenté sa demande d'accession en 1987, l'Algérie s'est engagée réellement dans les négociations multilatérales et bilatérales à la fin des années 1990. Depuis, elle a répondu à plus de 1 600 questions des membres de l'organisation et participé à 10 rounds de négociations, dont le dernier remonte à janvier 2008. Toutefois, les négociations n'ont commencé concrètement qu'à partir de la présentation par l'Algérie de son Aide-mémoire du commerce extérieur en juillet 1996, puis de la tenue de la première réunion du groupe de travail en avril 1998. B. A.