Photo :Riad Par Amirouche Yazid La participation aux législatives du 10 mai prochain risque de perdre 18 000 électeurs sur les 988 229 que compte le corps électoral des Algériens établis à l'étranger, dont 80% se trouvent en France. Ils sont ainsi 18 000 électeurs algériens vivant au Canada à se retrouver en stand-by de vote. Les autorités algériennes gardent néanmoins espoir de voir les dirigeants canadiens changer leur règlementation vis-à-vis de cette question. Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale établie à l'étranger, Halim Benattallah, a exprimé, hier, son regret suite à la décision du gouvernement canadien qui interdit la tenue d'élections législatives sur son territoire. M. Benattallah, qui animait une conférence de presse au siège du ministère des Affaires étrangères, a indiqué que les Canadiens ont expliqué la mesure en indiquant que «les candidats ne sont pas autorisés à mener campagne». Mais le dossier est loin d'être clos, dira le conférencier. «Les négociations sont toujours en cours avec la partie canadienne pour l'amener à changer de position et faire preuve de compréhension, surtout que ce pays souhaite participer en tant qu'observateur lors du prochain scrutin», a annoncé M. Benattallah qui a fait savoir que des alternatives sont à l'étude. Il notera que le gouvernement algérien attend toujours une «réponse définitive» de la partie canadienne, dont l'ambassadeur a été reçu récemment par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.Au sujet des observateurs étrangers attendus pour les élections législatives du 10 mai prochain, M. Benattallah fera savoir que «l'Union africaine, l'Union européenne et la Ligue arabe devraient envoyer respectivement 200, 120 et 100 observateurs». D'autres organisations et certains pays n'ont pas encore tranché sur le nombre d'observateurs qu'ils comptent envoyer. Le nombre des représentants de l'ONU et de l'OCI n'est pas encore défini, selon M. Benattallah. Ce dernier ajoutera que «le Canada, la Norvège et la Suisse devraient également envoyer des observateurs qui intégreront la délégation de l'UE, en plus de deux Organisations non gouvernementales (ONG), dont la Fondation Carter». L'ONG américaine NDI sera également de la partie. Les autorités algériennes attendent de connaître le volume de la présence de l'ONG américaine à cette consultation électorale. M. Benattallah a évoqué, en outre, la nouvelle réorganisation des zones géographiques instituée au profit de la communauté nationale à l'étranger, avec l'institution de 4 zones disposant chacune de deux sièges au Parlement. Il a expliqué que «la nouvelle réorganisation a été imposée par l'obligation d'une mise en œuvre conforme à la nouvelle loi sur l'élargissement de la représentativité des femmes au niveau des assemblées élues».Abordant la question du passeport biométrique au profit des Algériens établis à l'étranger, le conférencier dira que «la priorité est de pouvoir remettre, à temps, le document au demandeur». Il a annoncé, à ce sujet, qu'«un accord a été trouvé avec le ministère de l'Intérieur pour la remise de l'extrait de naissance 12S par Internet». A propos de la délivrance du visa Schengen, le conférencier a soutenu que «des négociations sont toujours en cours avec les gouvernements espagnols et italiens», en vue de faciliter l'opération.A noter que la question de l'apposition du cachet de réception de la demande de visa sur le passeport algérien et celle du contrôle du retour de nos ressortissants après leur séjour en France est toujours d'actualité. Le ministère des Affaires étrangères a interpellé lundi dernier la représentation française en Algérie à ce sujet. Pour le ministère des AE, «ces mesures touchent à l'intégrité du passeport algérien, ainsi qu'à la dignité du citoyen».