Comment se profile l'horizon devant la formation du Djurdjura ? Il y a des insuffisances à combler au niveau du jeu de l'équipe qui manque encore de percussion offensive et de constance. Pour une équipe qui a hâte de retrouver le chemin des titres, l'urgent est de gagner les quatre prochains matches, surtout que la JSK se trouve en queue du peloton. 13 points séparent les Canaris des deux co-leaders, le NAHD et la JSMB (en attendant la mise à jour du calendrier). La JSK possède une ligne d'attaque «honnête» et une bonne défense avec 1 but encaissé et 1 autre marqué en quatre journées. Nous sommes, de ce fait, convaincus que le staff kabyle va procéder à des changements, surtout que la contrainte de liste africaine n'existe pas. Le champ s'ouvre donc pour la «production maison», essentiellement des espoirs qui attendent leur chance. Une formation qui se doit de rassurer et de donner un nouveau visage à l'équipe avant la trêve et l'éventuelle campagne de recrutement. Pour en revenir au match, la JSK, par la faute d'un arbitre libyen, Jamel M'baya, malhonnête et vicieux, a raté le coche face à un adversaire qui n'était pas sûr de lui et qui n'a pas étalé tout son savoir-faire pour gagner ce match. Ce jour-là, le club sahélien était prenable, la JSK pouvait facilement revenir dans le match, même après l'expulsion méritée de son milieu de terrain, Tayeb Marrocci. Le club de la ville des Genêts a mal entamé son aventure en coupe de la CAF, pour se voir ensuite dans la peau d'un favori, n'était cet arbitre, dépassé par les événements, qui a mis fin à son aventure africaine. Les Etoilés ne s'attendaient peut-être pas à se trouver face à un adversaire sûr et bien dans sa peau, en seconde période surtout. Les Kabyles ont fait impression, notamment sur le plan tactique, lorsqu'ils évoluaient en infériorité numérique après l'expulsion de Marrocci à la 53e de la seconde mi-temps. L'évolution des Kabyles ne s'est jamais ressentie de l'absence de ce joueur. On avait même l'impression, ironie du sort, que c'était l'ES Sahel qui était en infériorité numérique. Les Algériens ont, certes, pu répondre rapidement au but précoce de Jemel à la 11e, mais ne s'en sont jamais remis, en dépit d'une domination totale, perturbée par le sifflet de l'arbitre libyen. Quelque chose clochait chez l'ESS et même les forfaits de certains joueurs ne pouvaient expliquer tant de désarroi des Tunisiens. L'important, c'était de gagner pour se qualifier. Ce qui fut fait… avec l'aide de l'arbitre. La manière, elle, n'a pas convaincu grand monde, y compris la presse tunisienne. Les protégés de Decastel n'étaient pas inspirés et avaient du mal à contrer la machine kabyle. D'ailleurs, le coach sahélien confiera à la fin de la rencontre : «Nous avons joué contre une grande équipe algérienne. La JSK, que j'ai visionnée lors de différents matches, m'a fortement impressionné et j'ai dit à mes joueurs que c'est une équipe solide qui ne rechigne pas à trouver les solutions lorsqu'elle est en difficulté. Elle a beaucoup d'expérience.» Pourtant, au vu de toute la rencontre, en seconde période, lorsque la JSK a déployé tout son arsenal, elle s'est procuré les meilleures occasions. Les Lions du Djurdjura auraient pu remonter la pente et égaliser. Ils l'auraient bien mérité. Mais c'était plutôt la précipitation qui était au rendez-vous. Sur ce plan, Younes Ifticene, le coach, a ajouté : «Mes joueurs ont fait ce qu'ils ont pu et je ne peux pas leur en vouloir. Ils manquent énormément d'expérience Nous avons tout essayé, mais malheureusement rien n'a marché avec cet arbitre. Il y avait trop de précipitation de notre part». L'entraîneur kabyle n'a pas caché non plus son amertume de voir la défense de son équipe concéder deux buts «Encaisser deux buts de cette manière est la pire des choses. Lorsque votre adversaire se retrouve à deux reprises en position de marquer sans la moindre surveillance, cela veut dire beaucoup de choses». Si la défense kabyle a craqué sous le poids de l'enjeu, celle de l'ES Sahel a tiré son épingle du jeu. Les Tunisiens n'ont donc pas dominé le jeu mais empoché trois points précieux. Remporter une victoire de cette façon, avec l'aide de l'arbitre, prouve que la JSK, c'est du solide. Les Kabyles seront sans doute difficiles à battre dans un futur proche.