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Sonatrach se redéploie à l'international Avec ses associés, La compagnie nationale des hydrocarbures met en production le gisement de Camisea, au Pérou
Le gisement de gaz humide de Pagoreni, dans le bloc 56, champ de Camisea, au Pérou, et dans lequel Sonatrach dispose de prises de participations, a été mis en production. C'était la semaine dernière, en présence du président-directeur général de la compagnie nationale, Mohamed Meziane. Camisea est l'un des gisements les plus importants dans les activités à l'international du Groupe. Avec une production initiale de 6,52 millions de m3/j de gaz, la mise en production de ce gisement constitue un nouveau jalon dans le développement du grand champ Camisea. Sonatrach est présente dans ce projet depuis l'an 2002. Elle y travaille aux côtés d'autres compagnies pétrolières. La région gazière de Camisea sera valorisée de manière optimale grâce à d'importantes installations mises au point par Sonatrach et ses associés. Les usines de Camisea permettent de donner un prolongement avantageux aux investissements et aux travaux consentis depuis 2004 sur ce projet. Elles constituent ainsi un levier précieux pour développer le potentiel prometteur des réserves gazières dans la région, mais aussi pour préserver sa richesse en gaz humide par le biais d'une récupération maximale des hydrocarbures liquides qui s'y trouvent. Sonatrach poursuit, ces dernières années, des activités d'exploration et de production à un rythme accéléré dans de nombreux pays en vue d'augmenter ses réserves d'hydrocarbures. Le Groupe Sonatrach avait mis en place un système de réorganisation de ses activités à l'international. Il a ainsi regroupé ses filiales à l'étranger autour d'un holding international appelé Sonatrach International Corporation (SIHC) créé en juillet 1999. Le holding opère actuellement dans différents pays : Yémen, Pérou, Venezuela, Espagne, Mali, Libye Egypte… Avec ses partenaires européens, le Groupe Sonatrach est en train de développer un certain nombre de projets comme le Medgaz (Algérie-Espagne) et le Galsi, deuxième canalisation devant relier l'Algérie à l'Italie et dont l'accord intergouvernemental a déjà été signé. Ces deux gazoducs permettront à la compagnie nationale des hydrocarbures d'accéder au marché de distribution européen (UE), même si les choses n'évoluent toujours pas comme elle le souhaite ; le Medgaz est confronté à de nombreuses difficultés, parce que les Espagnols ne jouent pas le jeu. Conséquence : Sonatrach a eu toutes les peines du monde à mettre en place une société de commercialisation de gaz sur le marché ibérique. Et, elle est entrée conflit avec les Espagnols sur la question de la renégociation des prix du gaz. L'affaire est aujourd'hui devant le tribunal de Genève. Tout en regardant vers l'Europe, un marché de taille, la compagnie nationale ne perd pas de vue l'Afrique, une région où elle est fortement implantée. A l'échelle continentale, elle pilote, avec d'autres compagnies, un projet gazier dont rêvent les Africains depuis des années : le gazoduc Nigeria-Europe via l'Algérie, le TransSaharian Gas Pipeline (TSGP). C'est un projet qui suscite non seulement l'intérêt des compagnies pétrolières et gazières mais également des institutions financières. Une campagne de promotion a été organisée à Bruxelles pour le faire connaître davantage. La création d'une société de projet pour le réaliser a été mise en route. L'investissement dans l'aval gazier reste un des objectifs fondamentaux de la compagnie nationale. Mais pas seulement, l'exploration et le transport constituent également d'importants segments pour Sonatrach. Le groupe a décroché des projets d'exploration offshore en Egypte avec le groupe pétrolier norvégien Statoil, deux blocs pétroliers en Libye, et deux autres à Taoudenni au Mali, outre la signature de concession de quatre blocs en Mauritanie. D'autres projets sont également en vue. Y. S.