De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine
Malgré les réformes et la politique engagée ces dernières années et visant son développement en matière de réalisation de nouvelles infrastructures, d'organisation de la gestion et de qualité des soins, il semble que le secteur de la santé n'arrive pas encore à atteindre ses objectifs d'autant que des anomalies sont encore apparentes et que des patients continuent de critiquer la qualité des soins. L'absence de spécialistes en nombre suffisant pour permettre d'assurer une permanence et une prise en charge des patients à travers les différents hôpitaux de la wilaya de Ain Defla et également au niveau des polycliniques, oblige malheureusement les malades à se faire soigner ailleurs, dans les autres wilayas ou dans les cliniques privées, lesquelles sont implantées un peu partout. En dépit des dispositions prises ces derniers temps pour renforcer le personnel médical en moyens humains, il semble qu'il reste encore beaucoup à faire pour établir un équilibre dans la répartition du personnel. C'est cette situation qui pousse les patients à opter pour le privé qui dispose de matériels performants et arrive parfois à assurer des interventions chirurgicales un peu compliquées. Des interventions pour lesquelles il faut attendre parfois des mois au niveau des hôpitaux à cause du nombre important de patients. A travers cela, il parait difficile pour de nombreux citoyens d'accéder aux soins spécialisés. Pour des citoyens interrogés à ce sujet, il faudrait mettre en place de nouvelles dispositions pour améliorer la qualité des soins offerts. Pour eux, la délégation chinoise exerçant ici depuis un certain temps arrive à combler partiellement le déficit en praticiens spécialistes. Il faut dire que les citoyens habitant les zones éloignées continuent de souffrir, d'autant qu'ils sont obligés de se déplacer parfois à pied sur plusieurs kilomètres pour joindre les structures de santé situées loin de leur lieu de résidence. La révision de la carte des infrastructures de santé semble, selon nos constatations et les revendications de nombreux citoyens soulevées à chaque mouvement de protestation, avoir besoin d'une révision rapide pour assurer l'accès rapide des citoyens aux différentes infrastructures de soins. Pour ce qui est des médicaments, les patients continuent de souffrir de la pénurie de certains produits pourtant importants. Selon des pharmaciens, les médicaments liés aux maladies cardio-vasculaires ainsi qu'à d'autres pathologies sont également concernés par cette pénurie, laquelle semble liée, d'après les pharmaciens, aux dispositions prises concernant l'importation des médicaments et l'organisation du marché des médicaments.Par ailleurs, les patients préfèrent les médicaments originaux d'autant qu'ils ont constaté que certains produits génériques ne sont pas assez efficaces. En somme, en dépit des mesures prises, il reste encore beaucoup à faire pour le secteur de la santé pour prendre en charge convenablement les patients, lesquels continuent de le voir d'un mauvais d'œil.