Le ministre de l'Habitat, Nourredine Moussa, en visite hier dans la localité d'Azazga, 37 km à l'est de Tizi Ouzou, a situé les mesures d'urgences à prendre suite au glissement de terrain qui a touché nombre d'habitations privées et quelques édifices publics, cette semaine après les fortes pluies et cumuls de neige des six dernières semaines. Il s'agit par ordre de priorité d'évacuer les maisons à risque d'effondrement, situées dans trois à quatre villages de la commune d'Azazga, de désigner un bureau d'études pour évaluer les dégâts subis par les habitations et projeter les mesures à prendre «afin de trouver des solutions appropriées à ce phénomène qui existe partout dans le monde». Jusqu'à hier matin, on a dénombré une soixantaine d'habitations directement touchées, nécessitant une évacuation express, certaines familles ayant déjà quitté leurs foyers fissurés ou mis gravement en danger par le mouvement souterrain qui avait commencé vendredi soir dernier, au deuxième jour des pluies diluviennes. «Il faudra d'abord évacuer le plus tôt possible les habitations touchées par ce glissement de terrain», a déclaré le ministre lors d'un point de presse tenu sur place. Il a aussi insisté sur la désignation d'un bureau d'études qui aura tous les moyens pour travailler et sortir avec des propositions qui pourront aider à apporter des solutions à ce phénomène qui a touché à plusieurs reprises et à intervalles plus ou moins réguliers la région d'Azazga. «Un bureau d'études sera désigné pour évaluer les dégâts et nous faire des propositions de solutions appropriées […] ; nous ferons aussi appel si c'est nécessaire à l'expertise étrangère comme cela a été le cas lors du glissement de terrain qui s'est produit récemment à Aïn El Hammam», a précisé M. Moussa. A rappeler que, selon d'anciens responsables de la commune d'Azazga, des études ont été déjà réalisées consécutivement à des glissements de terrain antérieurs et ont conclu à l'exclusion de certaines parties de la commune de tout projet d'urbanisation ou de construction. Si c'est grave de constater que des propriétaires privés ont pris le risque de construire sur ces zones à risque sans l'aval des autorités compétentes, on se pose la question sur la construction récente d'édifices publics de taille importante sur des sites gravement touchés par ce dernier glissement de terrain.