Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun La prochaine réunion du Bureau fédéral de la FAF devra se tenir le 7 avril. A l'ordre du jour le lancement officiel et concret de la Direction nationale du contrôle de gestion (Dncg), une structure censée, comme son nom l'indique, contrôler la gestion des clubs professionnels de football. Il est, sans rappeler, que c'est lors d'une précédente réunion du BF, celle du mois de septembre de l'année dernière, que la FAF a adopté le projet d'organisation de la Dncg. C'est le vice-président de la FAF, ancien président de la Ligue nationale de football (LNF), devenue depuis la Ligue de football professionnel (LFP), Mohamed Mecherara, qui a été désigné à la tête de cette nouvelle structure. Sa mission est «d'aider les clubs à mettre en place la meilleure organisation comptable et financière», et agira aussi «en tant que conseil pour l'organisation juridique et administrative des clubs professionnels». Evoqué depuis le lancement du championnat professionnel à l'occasion de l'entame de la saison 2009-2010, le lancement de la Dncg a connu ainsi un énorme retard au vu de l'importance de son existence notamment en raison de moult problèmes financiers que connaissent les clubs, sur le plan organisationnel et managérial entre autres. En plus de ces carences liées à la gestion, il y a aussi certaines «affaires» évoquées çà et là qui devraient être suivies de très près. A ce propos, on peut citer les informations divulguées ces derniers temps relatives au bilan du Mouloudia d'Alger de l'année 2011, qu'un commissaire aux comptes n'a pas voulu certifier en raison de supposés «trous» dans les finances qu'il aurait décelés en examinant le bilan comptable. On peut citer également le cas d'un ancien dirigeant de la JS Kabylie qui vient d'affirmer que l'argent du transfert d'un joueur, en l'occurrence Moussa Saïb, vers la France n'est jamais rentré dans les caisses du club. Des affaires qui, sous d'autres cieux, auraient provoqué automatiquement des enquêtes judiciaires, alors que chez nous les uns et les autres font comme si de rien n'était. Il est clair qu'une Dncg forte avec de larges prérogatives n'arrange pas les affaires de la majorité des dirigeants des clubs algériens. Ces derniers, habitués à une gestion des plus opaques, feraient tout pour retarder au maximum le lancement de la Dncg. En tout cas, il faut attendre son lancement et la publication de ses statuts - afin d'avoir une idée sur sa composante et ses prérogatives - pour se prononcer sur le poids qu'aura la Dncg dans le football professionnel national. Avec la réactivation de l'Association des clubs professionnels (ACP) - devenue depuis le Forum des clubs professionnels (FCP) - il est clair que les prochains mois seront décisifs quant au devenir de ce processus de professionnalisation du football national.