Photo : S. Zoheir Par Younès Djama Les routes en Algérie sont toujours aussi meurtrières. Le dernier bilan de la Gendarmerie nationale fait ressortir que 90 personnes ont trouvé la mort et 915 autres ont été blessées dans 500 accidents de la route survenus à travers le territoire national, durant la période allant du 20 au 26 mars 2012. En comparaison avec la même période de l'année dernière, les services de la Gendarmerie nationale ont relevé une augmentation du nombre de morts (+41), du nombre de blessés (+126) et du nombre d'accidents (+69). Concernant le nombre de morts, la wilaya de Tiaret arrive en tête avec 20 morts, suivie de Djelfa (8 morts), M'sila (7 morts), Oran (5 morts) et des wilayas de Mascara, Laghouat, El-Oued, Adrar et Biskra (4 morts chacune). Les principales causes de ces accidents sont l'excès de vitesse (127 accidents), la perte de contrôle du véhicule (75 accidents) et les dépassements dangereux (59 accidents), selon la même source. Un bilan du mois de février émanant de la Sûreté nationale fait état de 45 personnes ayant trouvé la mort et 1 313 autres blessées dans 1 167 accidents de la circulation routière sur les routes en zone urbaine. Le nombre des décès est resté le même par rapport au bilan enregistré au mois de février 2011, alors que le nombre des accidents de la circulation a connu une diminution de 103 cas au même titre que celui des blessés qui a reculé de 86 cas. La cause principale de ces accidents demeure le facteur humain avec 94,09% des accidents. Des chiffres qui font froid dans le dos et qui placent l'Algérie parmi les pays où les accidents de la circulation représentent le premier facteur de mortalité. En dépit des incalculables campagnes de sensibilisation aussi bien des pouvoirs publics que du réseau associatif, les conducteurs font fi des règles élémentaires de sécurité, ne se souciant guère du prix élevé qu'ils font payer d'abord à leurs personnes mais aussi aux autres. Pour lutter contre ces accidents, aussi bien les services de la Gendarmerie nationale que de la Sûreté nationale multiplient les actions de sensibilisation et parfois même, les sanctions à l'égard des contrevenants. Ces deux corps constitués se sont ainsi dotés des moyens nécessaires pour combattre ce fléau. La Gendarmerie nationale prévoit, ainsi, de se doter de 400 nouveaux appareils pour assurer le contrôle routier à travers les différentes wilayas du pays. Ils viendront s'ajouter aux 120 radars mobiles dont dispose actuellement le Commandement général et ce, en vu d'atteindre l'objectif de 8 radars par unité. Il est à noter qu'un avant-projet de loi relatif au code de la route est en cours de préparation. Il est également annoncé une nouvelle modification de la loi 01-14 du 19 août 2001, relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation. Un texte qui a déjà connu une première révision, le 10 novembre 2004. Ce texte porte sur le durcissement des sanctions contre les auteurs d'infractions au code de la route ainsi que la mise en place d'une nouvelle classification du permis de conduire.